Situation tendue, mardi soir à Capesterre-Belle-Eau. À quelques heures d’intervalle, la commune a vécu une série d’événements inquiétants. Une rixe qui a éclaté près du stade, une patrouille de police visée par des tirs et aussi la caserne des pompiers prise d’assaut par… des jeunes déchaînés.
Capesterre-Belle-Eau / Guadeloupe
« Des individus s’en sont pris à deux reprises à une patrouille en lui tirant dessus. D’abord devant le commissariat. Puis aux abords du stade. Par chance, il n’y a pas eu de blessé : à chaque fois, les policiers se trouvaient dans le véhicule. »
Colère des syndicats de police et indignation au sein de la direction du Sdis (le service départemental d’incendie et de secours). La raison est, une fois encore, à chercher du côté de Caspesterre-Belle-Eau. Mardi soir, en l’espace de quelques heures, la commune située le long du croissant bananier, en Basse-Terre, semble avoir vécu une série d’événements particulièrement violents, qui sont allés crescendo…
Le point de départ de ces incidents ? Une banale rencontre sportive qui aurait dégénéré en rixe, aux abords du stade municipal, en début de soirée. Si l’arrivée d’une patrouille de police a temporairement permis de ramener un semblant de calme, cela a été de courte durée.
« Ils sont arrivés à 7 ou 9 sur plusieurs scooters. Il ne fait aucun doute qu’ils voulaient s’en prendre à la victime. Les pompiers présents ont dû la protéger en la mettant à l’abri dans une salle de la caserne. »
Vers 22 h 30, un jeune homme maculé de sang se serait en effet réfugié chez les sapeurs-pompiers de Capesterre. Selon le lieutenant-colonel Zénon, numéro deux du Sdis, ce dernier portait les stigmates d’une bagarre où des coups de bouteille auraient été échangés. La même qu’aux abords du stade ? Trop tôt pour l’assurer. « Cette victime présentait plusieurs plaies sur le corps et le visage. Elle a immédiatement été prise en charge par les pompiers présents dans la caserne. » Ce que les secouristes n’avaient pas prévu durant cette mission d’assistance, c’était l’arrivée, quelques instants plus tards, d’une horde de jeunes déchaînés, bien décidés à en découdre. Et tous en avaient après le jeune homme ensanglanté.[…]
« Nous avons vraiment l’impression que la violence va crescendo en Guadeloupe » , déplore « Unité SGP Police – Force Ouvrière » […]
France-Antilles – 04/08/2011