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[…] Ils sont les symboles d’une culture bretonne ouverte et moderne, quelques mois après les attaques racistes dont a été victime Yannick.

Sacrés avec le bagad Kemper, au championnat des bagadoù, qui ouvrait, samedi, le Festival interceltique de Lorient, les sonneurs jumeaux Yannick et Tangi vivent un destin incroyable. Nés il y a vingt-cinq ans en Colombie, les deux bébés sont séparés et adoptés à leur arrivée en France.[…]

« Je me sens encore jugé »
[…] Au sein du bagad Kemper, les deux frères ont trouvé une famille. Leurs copains leur ont apporté leur soutien lorsque Yannick Martin, après son titre de champion de Bretagne, a été victime d’injures racistes sur un site extrémiste breton, en février. Sa maman, Yvonne, en parle un peu : « Yannick a été médiatisé avec cette histoire, ça n’a pas été facile pour lui. »

Yannick, lui, est encore amer : « La culture bretonne, c’est l’ouverture musicale sur les autres cultures et pays. Mais certains Bretons restent encore fermés. Je me sens parfois jugé. On me fait comprendre que je ne suis pas d’ici. C’est vrai que depuis cette polémique, j’y suis beaucoup plus sensible dans la vie de tous les jours et dans la musique. »[…]

Tangi, lui, préfère ne pas parler de tout ça. Chacun sa manière. Mais les deux frères peuvent et doivent se sentir protégés à l’abri du drapeau breton : il est noir et blanc.

Ouest France

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