Premier décompte policier pour la 1ère semaine du ramadan version algérienne: 2.000 bagarres qui ont fait 100 blessés, 4 morts et une cinquantaine d’accidents de voitures qui ont fait 19 morts.
Tentative d’explications : Violence culturelle, pauvreté, délinquance et drogues.
Le jeûne, l’abstinence totale, entraîne un sérieux problèmes. Déshydratation et chaleur occasionnent des délires, le manque de café-tabac rend nerveux, le manque de cannabis aussi, jusqu’au stade beaucoup plus sérieux, le sevrage aux psychotropes pour les accros aux drogues chimiques.
L’Algérie figure parmi les plus grandes consommatrices de la planète (29 tonnes contre 40 tonnes de cannabis) qui alimentent un marché informel florissant. C’est là où la violence entre en scène: ces molécules neurotoxiques entraînent une dépendance très forte; douleurs, convulsions, violents troubles psychiques.
En dehors de sa grande consommation de psychotropes, il y a une violence typiquement algérienne. Pour des raisons historiques ou encore idéologiques. C’est tout? Non, bien sûr; l’Algérie a faim de tout, et aussi d’argent.
Les prix des produits alimentaires flambent pendant le ramadan. C’est durant cette période que les pauvres se comptent, au nombre paniers alimentaires donnés par le ministère de la Solidarité. Si en 2010, un million de couffins ont été distribués aux familles (6 millions de personnes environ), 1 million et demi de ces couffins de première nécessité ont été offerts cette année, soit 9 millions de démunis.
Ceci explique un peu cela, la misère avance avec la délinquance, les statistiques des services de sécurité expliquent que plus de 50% des criminels qui sévissent dans la capitale font partie de la société inactive. A Alger, les journées sont donc difficiles, tant par le jeûne, que par la présence de jeunes délinquants désoeuvrés, en proie aux manques de toutes sortes.