Un jeune Américain, fils d’un diplomate des Nations Unies à Genève, a été violemment agressé le 16 juillet dernier en plein cœur de la ville. L’affaire, très embarrassante pour Genève, a été tenue secrète.
: Personne, nous répétons bien, personne ne doit se déplacer seul tard dans la nuit, au centre de Genève. (e-mail interne de l’ONU)
«Pour information, est-il écrit sur le mail interne à l’intention de l’ensemble du personnel de l’ONU à Genève et signé par Roland L’Allier, l’un des responsables du service de sécurité de l’organisation internationale, il s’agit là de la plus grave agression qu’ait dû subir, ces dernières années, une personne en lien avec les Nations Unies.» Et tout le monde, y compris la police genevoise, s’accorde à dire «que le jeune homme agressé a eu une chance folle d’en sortir vivant». […]
Que s’est-il passé en cette nuit du 17 juillet dernier? Le fils d’un diplomate de l’ONU, âgé de 21 ans et venant de New York visiter sa famille à Genève, quitte un ami devant le cinq-étoiles Mandarin Oriental. Il poursuit seul et à pied sa route, direction Confédération Centre, pour rentrer chez lui.
Sur le pont de l’Ile, qui traverse le Rhône, il est soudain interpellé par trois jeunes gens: «D’où viens-tu?» lui demandent-ils. «De New York», répond ce dernier, qui se voit immédiatement répliquer: «Sale Américain!» Non seulement les trois jeunes se mettent à le battre, mais l’Américain voit débarquer neuf autres personnes. A douze, ils se mettent à le rouer de coups, puis tentent de le tuer en le jetant, par-dessus le parapet du pont, dans le Rhône. Le fils du diplomate ne doit sa survie qu’à l’arrivée à vélo d’un Genevois, qui alerte immédiatement la police et dont la seule présence – visiblement – a fait fuir les voyous. […]
Le Matin (Merci à Robert)