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L’Ifop a tenté d’identifier la «diversité» sur la base de la consonance étrangère des prénoms afin de mesurer la représentation et la performance électorale des candidats issus de l’immigration lors des dernières élections cantonales.

«Fatoumata», «Karim» : «il y a des prénoms dont tout le monde sait de quelle origine ils sont», répond Jérôme Fouquet, de l’institut Ifop, quand on lui demande comment il a bien pu faire pour identifier les «prénoms d’origine étrangère» parmi une liste de près de 10 000 candidats. Et d’affirmer, sans pour autant en avoir «en tête», que bien évidemment «il y en a des (prénoms) turcs». Comme quoi la méthode choisie ne va pas de soi…

Cet écueil, les auteurs de l’étude Ifop sur la place des «candidats issus de la diversité lors des dernières élections cantonales», l’admettent volontiers. Il est question d’un filtre «artisanal» qui n’est «pas parfait et peut conduire à une sous-évaluation partielle», notamment des enfants d’immigrés – parce qu’il y en a – qui ont revêtu des prénoms «bien français» en raison de la position assimilationniste de leurs parents.

Ce genre d’étude a apparemment le vent en poupe. Et contrairement à ce que l’Ifop affirme, il ne s’agit pas là de la «seule (méthode) disponible», puisque, pour une étude similaire, l’Institut Montaigne a non seulement utilisé la consonance des prénoms mais aussi des noms et… les photographies des candidats. Ce qui fait évidemment songer au délit de faciès… […]

Marianne2

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