Aimée ou détestée, parfois les deux, Roubaix ne laisse personne indifférent. Pour tenter d’en comprendre la complexité, nous sommes allés à la rencontre de personnes qui la vivent au quotidien. Quatrième et dernier regard sur cette cité avec Aziz Kaddouri, fondateur de l’agence de communication Shaddok (ex Konkrite) et depuis peu directeur de la communication chez Ankama.
Arrivé dans le Nord en 2001, Aziz Kaddouri, a choisi de vivre à Roubaix trois ans plus tard, après une escale à Lille. Un choix délibéré et assumé. […] Sept ans après son installation dans le quartier du Nouveau Roubaix, cet Héraultais de 34 ans, originaire d’un village proche de Montpellier, ne regrette pas son choix et ne se retrouve toujours pas dans « les clichés véhiculés sur Roubaix ».
[…]« Je vois Roubaix un peu comme un multi-villages. Une petite ville avec autour des villages. Il y a un vrai sentiment d’appartenance à chaque quartier. Quand les gens s’expriment, ils disent : “je suis de l’Alma ou de l’Épeule”. Malgré cette différence marquée, on retrouve les mêmes personnes et les mêmes profils dans tous les quartiers, avec des gens de toutes les générations et une mixité ethnique impressionnante. Ils vivent tous la même chose, ça les rapproche au-delà des origines. […] « Pour moi Roubaix c’est un repère [sic] de talents impressionnants ! Il y a de nombreux artistes, peintres, graphistes, musiciens. […]Délinquance ? « Oui il y a de la délinquance à Roubaix mais aujourd’hui trouvez-moi une ville où il n’y en a pas ? Les gens disent que Roubaix ça craint mais c’est parce qu’ils restent dans le Vieux-Lille et ne vont pas à Porte des Postes. Ici c’est réparti un peu partout, dans chaque quartier on va retrouver des profils qui font peur à certains et des gens plus aisés. […] De même pour le communautarisme, ce n’est pas propre à Roubaix c’est partout en France. À force de toujours préciser l’origine des gens on ne peut pas être surpris qu’ils se raccrochent à leur communauté, on les a habitués à ça. Et pourtant à Roubaix, on s’en sort bien, c’est mélangé. » […]
