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L’avant-projet de révision de la loi électorale, dont le journal Tout Sur l’Algérie a obtenu une copie, comporte des amendements qui pourraient gêner les partis politiques qui se préparent aux prochaines échéances électorales.

La mesure est choquante parce qu’elle semble s’inspirer des propositions des plus scandaleuses formulées ces dernières années par les partis de droite et d’extrême-droite en Europe, notamment en France où réside la plus importante communauté d’origine algérienne.

Les conditions d’éligibilités aux élections législatives et locales sont également modifiées. Ainsi, l’âge minimum requis pour un candidat à l’Assemblée Populaire de Wilaya (APW) et à l’Assemblée Populaire communale (APC) est ramené de 25 ans à 23 ans. Les binationaux n’ont plus le droit de prétendre siéger au Parlement ou aux assemblées locales. L’article 82 de l’avant-projet de révision de la loi électorale stipule que les candidats à l’APC, APW ou Assemblée Populaire Nationale (APN), doivent «être de nationalité algérienne exclusive, d’origine ou acquise depuis vingt ans au moins».

Il est également exigé des candidats à la députation d’être «en possession d’un diplôme d’études universitaires» (article 92). […]

L’avant‑projet de loi algérien pourrait renforcer en France le camp de ceux qui souhaitent exclure davantage les binationaux de la société. L’Algérie va ainsi affaiblir sa communauté en France, déjà en position difficile. Les binationaux ne sont pas seulement des Algériens qui possèdent deux ou plusieurs passeports. Ce sont des compétences qui pourront servir l’Algérie. […]

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