Une lettre anonyme a été adressée en juin dernier à Pierre Mongin, le P-DG de la RATP. dénonce le comportement de cadres syndicaux qui échangeraient leur soutien au déroulement de carrière d’agents – principalement des femmes – contre des faveurs sexuelles. Le juge Roger Le Loire vient d’être désigné pour mener une enquête sur des faits de harcèlement sexuel à la RATP.
Un dirigeant de l’Union nationale des syndicats autonomes (Unsa), surnommé «Le Roi», est nommément visé. À en croire le corbeau, les bureaux du syndicat, situés au 19, boulevard de Sébastopol, à Paris, étaient utilisés pour ce type de rencontres, ce qui n’excluait pas des passages dans des hôtels parisiens. Selon lui, «les femmes qui ont refusé de coucher vivent une vie dure, comme Mme O. H., Mme C. F. et bien d’autres…»
Quant aux hommes témoins des faits, les auteurs les harcèleraient pour qu’ils ne parlent pas : «Tous subissent encore aujourd’hui des pressions, [sont] poussés à la dépression. De plus, ils sont pénalisés dans leur déroulement de carrière, parce que tout simplement ils ont désobéi à l’exigence du Roi.» L’expéditeur masqué évoque encore des «soirées organisées en nuit dans les locaux du CSA (Contrôle sécurité assistance, un département de la RATP) de certaines lignes». […]