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Peu avant l’arrestation de Dominique Strauss-Kahn le 14 mai à New-York, l’ex-patron du FMI et Martine Aubry étaient lancés dans une intense partie de bras de fer en vue de 2012, malgré le pacte passé entre eux, selon deux livres paraissant à la veille de l’université d’été de La Rochelle du PS.

Dans “Le choc, New-York-Solférino, le feuilleton DSK”, ouvrage à paraître demain, David Revault d’Allonnes, journaliste à Europe 1, et Fabrice Rousselot, correspondant à New York pour Libération, développent la thèse d’une “partie de poker menteur” entre la maire de Lille et l’ancien ministre des Finances.

L’ouvrage décrit par le menu comment, du 28 avril au 7 mai, le patron du FMI en visite à Paris, multiplie les rencontres avec “tous les poids lourds du PS, dans le plus grand secret”. Tous en ressortent convaincus qu’il est décidé à se présenter. […]

“+C’est une chieuse! Elle casse les burnes+, s’emporte DSK devant ses amis”, pestant contre “les hésitations en forme d’obstructions” de la patronne du PS, relatent les auteurs. Les strauss-kahniens ne sont pas plus amènes. “Elle le fait chier toute la journée (…) Avec Martine Aubry tout est faux, il n’y a pas la moindre confiance”, lance l’un d’eux. “Martine Aubry réécrit l’histoire” quand “elle raconte que Dominique n’était pas prêt”, affirme un autre.

Selon l’ouvrage, “rien n’était laissé au hasard dans la course à l’Elysée dans laquelle Dominique Srauss-Kahn était lancé”, celui-ci ayant notamment déjà commencé à constituer son équipe, choisissant Laurent Fabius “comme directeur de sa campagne présidentielle”.
[…] Interrogé par l’AFP sur ces affirmations, l’entourage de Mme Aubry n’a pas souhaité réagir.

Dans “Martine Aubry, Les secrets d’une ambition”, ouvrage réédité mercredi au regard de l’actualité américaine de ces derniers mois, les auteurs montrent également les relations “entre chien et chat” de DSK et Aubry.

DSK aurait clairement dit à la maire de Lille lors d’une rencontre le 14 janvier “je suis candidat”. Le 4 mai, autre rencontre : Mme Aubry lui demande des “engagements”. Réplique de DSK, “irrité”, à ses amis un peu plus tard : “Martine a l’impression que je glandouille (…) que je suis toujours entre deux stations de sport d’hiver (…) Elle veut des gestes, mais je ne peux pas en faire qui me mettent en porte-à-faux avec Washington”.[…]

“Le Choc”, de David Revaud d’Alonnes et Fabrice Rousselot (édition Robert Laffont, 257 pages, 17 euros).
“Martine Aubry, Les secrets d’une ambition” de Rosalie Lucas et Marion Mourgue (édition l’Archipel, 251 pages, 18,95 euros)

Le Figaro

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