Pour l’hebdomadaire britannique The Economist, «l’un des magazines les plus influents dans le monde des décideurs», les candidats à la primaire socialiste en France sont des dinosaures figés depuis trente ans dans les mêmes dogmes économiques.
Personne ne semble leur avoir dit qu’il y a une manière simple d’éviter la colère des marchés obligataires : équilibrez vos comptes et n’empruntez pas.
Dans un article à paraître demain, l’hebdomadaire britannique cite les propositions des cinq candidats socialistes qui espèrent représenter leur camp à l’élection présidentielle de 2012 sous un dessin d’un dinosaure coiffé d’un béret basque, la cigarette au bec et un verre de vin rouge à la main.
Ségolène Royal veut interdire la spéculation sur la dette souveraine. Arnaud Montebourg veut abolir les agences de notation. «Martine Aubry et François Hollande semblent simplement figés dans le temps, autour de 1981» lorsqu’ils proposent de revenir à la retraite à 60 ans.
Seul l’un d’eux trouve grâce aux yeux de l’hebdomadaire pour avoir osé dire que l’effort d’austérité budgétaire devrait être aussi puissant qu’après la Seconde Guerre mondiale. «Hélas, Manuel Valls, qui est âgé de 49 ans, est considéré comme étant trop jeune pour être un concurrent sérieux», ajoute The Economist. «Le jour où les paléo-socialistes de la génération Mitterrand permettront à de tels personnages d’émerger, ce sera l’aube d’une vraie révolution.»