Quatre-vingt députés UMP ont demandé au ministre de l’Education nationale, Luc Chatel, le retrait de manuels scolaires qui expliquent l’identité sexuelle des individus autant par le contexte socio-culturel que par leur sexe biologique. Conduits par Richard Maillé, député des Bouches-du-Rhône, ils font ainsi écho aux critiques exprimées sur le même sujet au printemps par la direction de l’enseignement catholique.
Dans une lettre au ministre, ils estiment que ces manuels de SVT (Sciences et vie de la terre) de classe de première font référence à «la théorie du genre sexuel». «Selon cette théorie, les personnes ne sont plus définies comme hommes et femmes mais comme pratiquants de certaines formes de sexualités: homosexuels, hétérosexuels, bisexuels, transsexuels», écrivent-ils. Il s’agit selon eux d’une «théorie philosophique et sociologique qui n’est pas scientifique, qui affirme que l’identité sexuelle est une construction culturelle».
Les signataires s’appuient sur un passage d’un manuel publié par Hachette : «Le sexe biologique nous identifie mâle ou femelle mais ce n’est pas pour autant que nous pouvons nous qualifier de masculin ou de féminin. Cette identité sexuelle, construite tout au long de notre vie, dans une interaction constante entre le biologique et contexte socio-culturel, est pourtant décisive dans notre positionnement par rapport à l’autre». […]
Le Parisien (Merci à Goupil)