(…)Depuis des décennies, certains habitants du quartier se battent pour chasser le carnaval de leurs rues, certains résidents se plaignant du bruit et de la criminalité en période de festival.
L’un d’eux, Patrick O’Flynn, estime que «cette manifestation budgétivore, source de troubles, de violence et de vols» devrait être purement et simplement interdite. L’année dernière, la manifestation, largement financée par la mairie de Londres, a coûté plus de 7 millions d’euros rien qu’en frais de sécurité. La note sera encore plus salée cette année, avec plus de 16.000 policiers mobilisés.
Les images télévisées cet été des émeutes à Londres et Manchester, qui hantent toujours les esprits, renforcent les craintes de débordements. Des restrictions ont donc été imposées. Les manifestations de rue s’arrêteront à 18 heures et les cafés à proximité du carnaval fermeront à 21 heures. A titre préventif, plus d’une quarantaine de fauteurs de troubles potentiels ont été arrêtés au cours d’une série de raids matinaux coordonnés mercredi 24 août.(…)
Reggae, samba ou calypso jaillissent de sonos surpuissantes sur des chars colorés drainant dans leur sillage des flopées de danseurs. Une foule de familles, de jeunes et moins jeunes de toutes origines se presse calmement dans les rues de Notting Hill.
C’est le premier jour du carnaval, une institution londonnienne depuis 1964, célébrant les cultures des immigrés des Caraïbes. Pour la «journée des enfants», dimanche, avant le grand défilé prévu ce lundi, férié en Grande-Bretagne, l’ambiance est restée bon enfant malgré les craintes de débordements trois semaines après les violentes émeutes qui ont marqué le pays.
(Merci à Jean Bart & à Luc)