Actuellement consultante, juriste formée à la Sorbonne, à l’ONU à Genève, puis à la Cour pénale internationale à La Haye, Marie-Victorine M. vit depuis 2009 près de Los Angeles, mégalopole qu’elle a décidé de fuir samedi dernier par le premier avion pour se réfugier à Paris. […]
«Je ne suis pas face à vous pour abattre un homme qui est déjà à terre, dit-elle d’entrée. Je n’ai pas cherché cette interview, j’y suis contrainte parce qu’on me poursuit, car les médias américains font le siège de chez moi, […]»
C’est-à-dire que je pense que c’est un homme qui aime le sexe, qui a un gros appétit sexuel, qui aime les femmes, donc, qu’effectivement, il est peut-être allé un peu trop loin, beaucoup trop loin. […]
Combien de temps votre liaison a-t-elle duré?
Ça s’est terminé juste après Yom Kippour, à la fin du mois d’octobre. Entre-temps, il était devenu ministre. C’était devenu compliqué entre nous. […] La relation était intense. Physique. […]
DSK vous parlait-il beaucoup de lui? De ses ambitions politiques?
Très peu. […] Il avait eu un jour cette phrase: «Je ne pourrai jamais être président parce que je suis juif et francmaçon.» Il en était convaincu. […]
En février 1998, vous faites une tentative de suicide dans la maison de votre père à Sarcelles…
Je ne me souviens plus très bien de cet épisode. J’avais pris des médicaments, c’est encore flou dans ma tête. C’était quelques semaines après notre rupture. Ce n’était pas du dépit, mais j’étais blessée. Il m’avait vraiment fait mal. […]Quand je me suis réveillée à l’hôpital de Gonesse, M. Pupponi, le maire de Sarcelles, était à mon chevet. Je me souviens lui avoir parlé quelques minutes en lui demandant ce qu’il faisait là. Il m’avait répondu que Dominique voulait juste savoir si ça allait. […]
On m’a parlé d’un avortement durant votre liaison avec Dominique Strauss-Kahn…
Je refuse de parler de ça.
Mais DSK vous a-t-il forcée à avorter?
Kenneth Thompson m’a posé la même question et je lui ai répondu ceci: «Il m’a forcée à ne rien faire du tout.» Il y a des choses qui doivent rester entre deux personnes, et Dieu.[…]