“La révolte des villages d’Astérix”. C’est ainsi que titrait, le 22 août, le quotidien La Repubblica à propos d’une fronde inédite lancée par plusieurs maires de communes italiennes à l’annonce, le 13 août, du plan d’austérité gouvernemental.
Leur grogne ? Elle se focalise sur la disparition annoncée des communes de moins de 1.000 habitants, condamnées à fusionner pour permettre à l’Etat de réaliser des économies.
Acceglio est l’une des 1.970 communes concernées par le projet de loi. Elle se trouve juste derrière la frontière française, à environ 70 kilomètres de Turin. […] Pour éviter à sa commune de disparaître, il [ndlr : Riccardo Benvegnù, le maire de Acceglio] n’a pas hésité à écrire à son homologue de Lampedusa pour lui demander de lui envoyer…830 immigrés, ont rapporté le 20 août plusieurs médias italiens.
[…] L’initiative n’était de toute façon qu’une “provocation” destinée à attirer l’attention sur sa cause, avoue le maire. Malgré la réponse enthousiaste du maire de la petite île italienne, Benvegnù, sans étiquette, renonce à l’opération pour ne pas heurter davantage ses administrés. Mais la machine est lancée. De nombreux maires de petites communes voisines lui emboîtent le pas.Les petits villages qui risquent d’être supprimés faute d’atteindre le seuil de 1.000 habitants “sont désespérément en train de chercher, du Nord au Sud, des immigrés extra-communautaires et des Roumains à ajouter sur leur registre d’état-civil”, croit savoir Il Messaggero, journal immigrationniste.
“C’est une chasse à l’immigré. Une bonne chasse, cette fois”, se réjouit le quotidien romain.[…]