Canal + la nouvelle édition le 30/08/2011
Robert Ménard réagit à la réunion du Conseil supérieur de l’audiovisuel :
Par ailleurs, on apprend le dépôt d’une plainte par l’association anti-raciste, le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA).
Le CSA examine le cas de Sud Radio
Le 22 août dernier, lors d’une émission de libre antenne, l’animateur Éric Mazet rebondit sur l’affaire DSK pour demander aux auditeurs si, selon eux, DSK est soutenu par les juifs. Dès mardi, Rachid Arhab présidera un groupe de travail sur la déontologie afin d’examiner les suites à donner à ce qui apparaît comme un dérapage.
Éric Mazet a provoqué le malaise, y compris chez son co-animateur, Michel Cardoze, qui a tenté de cadrer le débordement. Le matin même, sur Sud Radio, l’animateur Robert Ménard avait lui-même recadré les propos d’un auditeur qui évoquait les “amis juifs” de Dominique Strauss-Kahn.
(Merci à Latine)
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Sud Radio le 22/08/2011
Le débat du jour DSK est-il un homme respectable ? se poursuit depuis 1 heure lorsque soudain le journaliste fait une incise sur des propos tenus par un auditeur sur la même antenne, dans l’émission de Robert Ménard : il se serait agi de propos à caractère antisémite. S’en suit une discussion sur la justification ou non de tels propos; le rôle respectif des deux journalistes semble encore un peu flou dans l’esprit de chacun d’entre eux, tant le ton totalement décomplexé de la “nouvelle station parisienne” semble les dépasser; ‘Ouvrez là’, le nouveau slogan iconoclaste de la station méridionale distribue des cartes que les 2 journalistes ne semblent pas encore bien maitriser;
De l’auguste affable, rieur, provoc voire grande gueule……
Du clown blanc moralisateur à l’apparence sérieuse…..
Aucun des 2 ne semble certain de la justesse de ton de ses propos quand il s’agit de débat depuis bien longtemps exclu du champ du débat public. Les mots sont piégés et sont de formidables tentations pour les journalistes, qui se précipitent sur le raccourci pavlovien amenant à dénoncer l’éternelle et indécrottable France moisie, conduisant inévitablement au célébrissime point Godwin par la convocation sans délai des ‘heures les plus sombres de notre histoire’.
l’émission semble en rodage, et l’on comprend que la liberté ne s’apprivoise pas facilement; il faudra du temps pour vérifier si la promesse de liberté de parole s’inscrit dans la durée. Il est à craindre que déjà de lourds nuages menaçants , s’amoncellent à l’horizon pour la petite station sudiste. Télérama, réprobateur dans le ton, enfonce le clou. Dans l’édition du Parisien du 26/08/2011 (édition papier), on peut lire ceci :
Mais pour les représentants de RTL, RMC et Europe 1, le conseil des Sages a accordé à la station sudiste une fréquence nationale à une radio en réalité locale. « Si n’importe qui peut acheter n’importe quoi, il faut nous le dire et nous permettre de faire la même chose », commente AlainWeill, le patron de NextRadioTV, propriétaire de RMC. De son côté, Jean-Eric Valli, le président du groupe Sud Radio, assure que «cette démarche agressive est illégitime et vise à tuer un concurrent.
Le patron de RTL, Christopher Baldelli, y va également de son couplet
Et l’on découvre que si les journalistes semblent affolés par la parole libérée, il existe encore une race d’auditeurs décomplexés qui sont capables de poser les mots simples du pays réel, sans se laisser dominer par la sémantique contrôlée du pays légal. A suivre