La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a demandé hier aux nouvelles autorités de Tripoli de «combattre l’extrémisme» et de «protéger les stocks d’armes», dans une déclaration lors de la conférence internationale d’aide à la Libye à Paris. «Les nouvelles autorités libyennes vont devoir continuer à lutter contre l’extrémisme violent et travailler avec nous pour s’assurer que les stocks d’armes de Kadhafi ne deviennent pas une menace pour les voisins de la Libye et le monde», a-t-elle demandé, selon des propos transmis à la presse.
Mme Clinton a délivré le même message lors de ses rencontres hier après-midi avec le président français Nicolas Sarkozy et le président du Conseil national de transition (CNT) libyen Moustapha Abdeljalil et son numéro deux Mahmoud Jibril, selon son entourage. Elle a évoqué avec eux la nécessité de bâtir une démocratie «transparente, dans une Libye unie et délivrée de tout extrémisme», qui «bannisse l’emploi de la violence comme d’une arme politique et qui promeuve la tolérance et la pluralisme». Les rebelles qui ont renversé le colonel Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis 42 ans comptent dans leur rang des islamistes, dont certains ont été décrits comme proches d’Al-Qaïda par certains observateurs.
La responsable de la diplomatie américaine a également invité la communauté internationale à débloquer les avoirs gelés de la Libye afin d’aider à la reconstruction du pays et à attribuer au CNT le siège de la Libye aux Nations unies.
A ce jour, trois enveloppes d’1,5 milliard de dollars ou d’euros chacune ont été libérées des comptes américains, britanniques et français, sur un pactole estimé à plus de 50 milliards de dollars. Elle a affirmé que les frappes aériennes de l’Otan se poursuivraient tant que les civils libyens ne seraient pas hors de tout danger, appelant les derniers fidèles de Mouammar Kadhafi, qui reste introuvable, à «déposer les armes».