“Immigration, intégration sans tabou : une nouvelle politique pour la France”. Ce jeudi, le député communiste remettait à la presse un texte qui confirme ses propos controversés de juin. “Non l’immigration n’est pas une chance pour la France… et la France n’est pas non plus une chance pour les immigrés”, complète-t-il aujourd’hui.
L’en-tête du document, avec des mots écrit en bleu-blanc-rouge laisse augurer d’un ton droitier, Guéantiste voire Mariniste. Le contenu est moins polémique et André Gerin ce jeudi ne s’est pas éloigné du texte, l’ânonnant, pour éviter tout dérapage.
“Non l’immigration n’est pas une chance pour la France” est une réponse à l’ouvrage de Bernard Stasi “L’immigration, une chance pour la France”, paru en 1984. Derrière ce titre, le député PCF y voit “un dogme”, “un mensonge”.
[…] Dans son esprit, l’immigration profite surtout au grand capital. Elle “sert de variable d’ajustement et permet l’accélération du processus de dérèglementation du droit du travail et la généralisation de la précarité”, affirme-t-il. “Quand les entreprises ne peuvent pas délocaliser, elles font appel à l’immigration”, soutient-il […]“Les mafias s’épanouissent dans un terreau de prédilection : les trafiquants de drogue, le communautarisme et l’intégrisme”, expose-t-il.
Rappelant son combat contre le voile intégral, il pointe “des gourous intégristes” qui ‘”entretiennent un climat idéologique dangereux, anti-France, anti-Blanc avec comme projet politique la soumission de la France aboutissant à un grave et inacceptable recul de civilisation”.
Il évoque les émeutes de 2005, les incidents de Grenoble en 2010, de Marseille actuellement, y voyant les signes d’une “bombe à retardement”.
“Demain, ça va nous péter à la gueule”, improvise-t-il oralement.
[…] André Gerin pense transgresser. Mais après avoir établi un constat, il s’arrête au milieu de gué, se contentant de demander un grand débat national sur “la jeunesse, l’immigration et l’islam” et une évaluation des politiques migratoires. En somme il pose des questions orientées, sans réponse assumée. D’ailleurs il joue très bien au “ni oui ni non”, refusant de dire s’il faut ou pas réduire l’immigration comme le préconise Claude Guéant, le ministre de l’Intérieur.[…]Réveil Communiste (texte intégral)