Addendum du 4/09/11
Audrey Pulvar et Natacha Polony, nouvelles recrues de “On n’est pas couché”, essuient une pluie de critiques sur Twitter.
Avec humour, Audrey Pulvar n’esquive pas. Pour Le Point, elle répond ce matin aux détracteurs de l’émission. “J’ai regardé l’émission à la télé et… en direct sur Twitter, précise-t-elle. C’était drôle ! À part quand certains et certaines nous traitent de p…, là, ça me fait beaucoup moins rire ! Bon alors, c’est sûr, si on devait tenir compte des tweets, je n’ai plus qu’à plier bagage. Amis twittonautes, sachez que le pire de mes blagues pourries vous a été évité : coupées au montage ! Désolée, je n’y peux rien, mes blagues à deux balles, ça sort tout seul. Une variante du syndrome de Gilles de La Tourette ?”
3/09/11
Vous vous définissez toutes deux comme « républicaines » : sur quoi porte le désaccord ?
Audrey Pulvar : Nous n’avons pas la même idée de la France, ce qu’elle est, ce qui la fait. Mais si nos motivations divergent, il peut arriver que nos points de vue se rejoignent. Natacha, par exemple, est contre la dépénalisation du cannabis. Moi aussi. Avec nos histoires très différentes, nous sommes toutes deux attachées à la ferté d’être français. Ainsi, pour moi, et contrairement à ce que pensent de nombreux gens de gauche, le débat sur l’identité nationale n’est pas une hérésie. Qu’en 2011 on continue de considérer comme des étrangers des personnes dont les parents, voire les grands-parents, sont français est le signe manifeste d’un problème identitaire.
Natacha Polony : Sur la façon d’interpréter ce que doit être la lutte antiraciste, ou sur la question de l’immigration, oui, il est certain que nous nous opposerons. Je suis aussi quelqu’un qui refuse les procès en sorcellerie. Je ne suis par exemple pas d’accord avec la réaction indignée qu’a eue Audrey quand Jean-Paul Guerlain a dit au journal télévisé avoir « travaillé comme un nègre ». Il n’y avait pas de quoi en faire un plat ! Il s’agissait des propos idiots d’un vieil homme. La société française n’est pas raciste. Alors cessons de nous émouvoir pour ce qui n’a pas d’importance, de nous payer de mots et de symboles pour se donner bonne conscience !