Illustration de l’insécurité dont se plaignent les pharmaciens, la pharmacie de la Drève, à Waterloo, subissait sa quatrième attaque. En plein jour, les braqueurs opèrent à visage découvert. Ils savent l’existence de caméras. Rien ne les dissuade.
Il est 18 h. Le trio garé sur le parking a observé et attendu l’absence de client. Leur véhicule, bleu foncé, peut-être un VW Caddy, a été positionné pour faciliter la fuite. Un pilote, un guetteur et un auteur qui s’introduit dans l’officine “comme s’il était client”.
Sauf qu’au moment de présenter l’ordonnance, c’est un Uzi qu’il sort d’un sac de sport et braque sur la pharmacienne. Ce seront les seules paroles : “La caisse, fais ce que je dis et tout va bien se passer”. La scène est ultrarapide. Sous la menace, la pharmacienne obtempère et remplit elle-même le sac apporté par le malfrat.
Dans la pharmacie toujours, le complice guetteur semble craindre l’arrivée d’un client ou alors des deux pharmaciennes qui se trouvent dans l’arrière-boutique et ne se doutent encore de rien. Pas de coup de feu, pas de blessé : dix-sept secondes pour un butin de 1.800 euros.
À Lasne, Ohain, Waterloo, on ne compte plus les agressions depuis l’été. En décembre, j’ai moi-même été blessé d’un coup de crosse à la tête. Lors de ce précédent hold-up, deux coups de feu ont été tirés. C’est réjouissant d’apprendre l’arrestation des trois suspects. Pharmaciens, nous sommes bien sûr au service du public. Cela signifie-t-il que nous devons tout subir ? Nous sommes trop vulnérables… Cela dit, heureux d’apprendre les arrestations bien qu’il en resterait un en fuite. »
(Merci à Pierre)
