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Bien que les ventes à découvert sur les valeurs bancaires soient désormais interdites, celles-ci ont de nouveau été rudement attaquées lundi. Lanterne rouge de l’indice, la Société Générale a plongé de 8,6% à 20,25 euros. La banque rouge et noire est la seule seule, en France, à être poursuivie par les autorités fédérales américaines pour son rôle dans la titrisation de crédits hypothécaires pendant la crime des “subprimes”.

BNP Paribas (-6,3% à 31,3 euros), Natixis (-5,6% à 2,55 euros), Crédit Agricole (-5,5% à 5,84 euros), et Dexia (-4,8% à 1,46 euro) ont également victime d’une nouvelle vague de défiance croissance des investisseurs à leur égard. Pendant ce temps, les taux à deux ans des obligations grecques à deux ans ont atteint lundi de nouveaux sommets à plus de 50%, témoignant de la nouvelle aggravation de la crise de la dette en zone euro.

Lors d’une conférence du cercle de réflexion Institut Montaigne, Jean-Claude Trichet, le président de la BCE a pressé aujourd’hui les Etats européens de mettre en œuvre les décisions prises le 21 juillet par les chefs d’Etat et de gouvernement pour sauver la Grèce, et étendre les pouvoirs du Fonds européen de stabilité financière (FESF). Mais n’est-il pas déjà trop tard ?

Une commission d’experts indépendants avait estimé la semaine dernière que la dette de la Grèce était « hors de contrôle ». Avant que le ministre grec des Finances ne qualifie ensuite de « gaffe » ce diagnostic alarmant, sans faire véritablement illusion.

« La Grèce n’est pas solvable, tout le monde n’en est que trop convaincu désormais », assènent lundi pour leur part les analystes d’Oddo Securities. Le broker explique que les Européens ont mal posé le problème dès le début de la crise grecque, la situation grecque ayant été traitée comme un problème de liquidité, alors que « c’est avant tout un problème de solvabilité ». Et malheureusement, souligne Oddo, dans le cas d’un pays insolvable, « le temps qui passe ne fait qu’aggraver la situation puisque la dette continue de croître ».

C’est dans ce contexte que Christine Lagarde a réitéré ce week-end dans un entretien à Der Spiegel sa recommandation aux banques européennes, qui avait mis le feu aux poudres une semaine plus tôt. La présidente du FMI juge nécessaire que les banques européennes se recapitalisent, “de sorte qu’elles soient suffisamment solides pour supporter les risques de la crise de la dette et d’une croissance faible”. […]

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