Le président socialiste du conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini, n’envisage pas de démissionner de ses fonctions en cas de mise en examen jeudi par un juge d’instruction marseillais. L’homme fort du PS local est convoqué le 8 septembre en vue d’une possible mise en examen dans une enquête sur des marchés publics présumés frauduleux.
“Je suis innocent, pourquoi voulez-vous que je démissionne ?”, a-t-il dit lundi sur France Bleu Provence. “Je vis cette convocation comme une injustice, j’y vois un coup de poignard politique. Comme on ne peut pas m’éliminer par le suffrage universel, certains emploient d’autres moyens”, a-t-il ajouté. Ce dossier trouble le Parti socialiste, engagé dans la primaire qui doit désigner le mois prochain son candidat à l’élection présidentielle, procédure dans laquelle la fédération des Bouches-du-Rhône joue un rôle important.
L’élu, qui est également sénateur des Bouches-du-Rhône, pourrait faire l’objet de poursuites pour des faits de trafic d’influence, prise illégale d’intérêt et association de malfaiteurs. Plusieurs dirigeants du PS, dont le premier secrétaire par intérim Harlem Désir, ont demandé son retrait dans le cas d’une mise en examen. Jean-Noël Guérini a été réélu en mars à la tête du conseil général des Bouches-du-Rhône, un poste qu’il occupe depuis 1998.
Déjà mis en examen dans le cadre de cette même enquête, son frère Alexandre, entrepreneur, a quitté le 17 mai la maison d’arrêt où il était incarcéré depuis le 1er décembre 2010. Il a été mis en examen pour “abus de biens sociaux, détournement de fonds et de biens publics, recel, corruption active, trafic d’influence et détention de munitions”.
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