Figure emblématique de la lutte syndicale chez Stein à Lys-Lez-Lannoy, Sylvain Stanesco a été victime samedi après-midi d’un tabassage en règle par des jeunes alors qu’il intervenait pour leur demander de cesser leur tapage. Récit.
Sylvain Stanesco n’est pas du genre à se laisser impressionner. Samedi, alors que des jeunes faisaient une nouvelle fois du rodéo en moto dans le champ qui borde sa maison à Lompret, il y est allé. Seul. « Ils me sont courageusement tombés dessus à dix et m’ont roué de coups » , explique-t-il. Il s’en tire avec une dent cassée, le visage tuméfié. Et une grosse colère.
« Ça fait quatre ans que ça dure. Ils sont parfaitement identifiés. On a sollicité les maires de Lambersart (Marc-Philippe Daubresse, UMP), Verlinghem et Lompret. Ces jeunes sont une dizaine, ça va de 12 à 25 ans », raconte-t-il. Leurs agissements ? Du bruit en moto, mais aussi des intimidations envers les riverains qui osent protester lorsque leur vacarme ou les cris durent des heures.
« Quand j’ai été agressé, j’ai appelé la police, j’ai attendu près de trois quarts d’heure, ça a bougé quand j’ai dit que j’étais conseiller régional, ce n’est pas normal… » raconte-t-il.
La police et la gendarmerie auraient été appelées à plusieurs reprises. Mais le plus souvent, tout le monde avait soigneusement pris le temps de s’enfuir et les appels des riverains restaient sans suite.
Élu au conseil régional depuis deux ans dans le groupe socialiste, Sylvain Stanesco ne compte pas en rester là suite à cette agression. Il a porté plainte et va demander à rencontrer le préfet. Il souhaite également relancer les maires des communes qui bordent le fameux champ, théâtre des séances de rodéo.
« Un jeune a été interpellé, un autre s’est enfui. Je n’ai pas beaucoup d’illusions sur les suites judiciaires mais je ne laisserai pas tomber. Ce qui s’est passé, ce qui est vécu par les habitants de mon quartier, ça ne peut plus durer. Qui sait jusqu’où ça peut aller ? » estime-t-il encore. Les habitants sont remontés, mais l’élu socialiste pointe « un manque de l’État qui ne fait pas respecter l’ordre ».