Un élève dépouillé vendredi, le directeur interpelle les pouvoirs publics. Franck (prénom d’emprunt), 18 ans, a fait sa rentrée en première année de génie civil à l’IUT de Nîmes jeudi dernier. Il a été très surpris de constater qu’à trois reprises ce jour-là, l’encadrement de l’établissement l’a mis en garde, lui et ses camarades, du risque de racket aux portes de l’établissement.
“Il y a d’abord eu notre prof principal puis l’infirmière et un autre professeur, raconte Franck, qui découvre l’établissement mais aussi la ville de Nîmes. Tous les trois ont bien insisté sur les précautions à prendre. Qu’il est préférable, à la sortie des cours, d’être en groupe, de ne pas cheminer seul. De ne pas mettre en évidence du matériel de valeur, comme un ordinateur portable. Et le lendemain, vendredi, on a appris qu’un étudiant avait été agressé.”
Au deuxième jour de la rentrée à l’IUT (très étalée selon les sections), un jeune homme inscrit à l’IUT a été effectivement victime de vol avec violence sur la voie publique. Il était 7 h 30, sur le chemin de l’école, quand il a été bloqué par deux individus armés de couteau qui, sous la menace, l’ont contraint à leur remettre son téléphone portable.
Interrogé hier matin sur la problématique, le directeur de cet IUT, qui accueille 1 250 élèves, ne minimise pas. Salem Charar évoque l’agression de vendredi et précise qu’elle s’est produite rue Matisse, à Pissevin, près de la cité universitaire où la victime réside.(…)
C’est vrai que l’on donne comme consigne de sortir groupé le soir à nos étudiants. C’est quand même catastrophique. La sécurité à l’extérieur de l’établissement, cela ne fait pas partie de nos missions », rajoute le Salem Charar, qui interpelle les pouvoirs publics.
(Merci à Azerty)