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Addendum du 08/09/11
Les quatre nouveaux plagiats de Macé-Scaron
Après l’écrivain, c’est au journaliste d’être scruté. S’il est encore permis d’épaissir le dossier Macé-Scaron, Slate peut révéler 4 nouveaux plagiats dans ses éditos pour le Magazine Littéraire qu’il dirige.

[…] Joseph Macé-Scaron n’a pas donné suite à nos demandes d’explication.

Slate.fr

Addendum du 6 septembre 2011

Plagiat: Macé-Scaron le journaliste aussi…

[…] Joseph Macé-Scaron ne réserve pas l’ “intertextualité” à ses ouvrages littéraires. Dans ses articles de presse, il recopie également des passages entiers sur ses confrères. Exemples.

[…] Mais L’Express peut aujourd’hui révéler que le Macé-Scaron romancier n’est pas le seul à pratiquer le plagiat : le Macé-Scaron journaliste s’y livre également avec assiduité. Prenons par exemple l’article qu’il a publié le 8 juillet 2006 dans Marianne, intitulé “Catulle, le Rimbaud de Vérone”. […]

Belle envolée. Sauf qu’elle est parue mot pour mot deux ans plus tôt dans le mensuel Lire, sous la plume de la journaliste Laurence Liban (lire l’article intégral). Comme pour plusieurs autres passages du même article, Macé-Scaron a fait un pur copier/coller, sans modifier la moindre syllabe. Pour sa chance, Laurence Liban ne s’est jamais rendu compte de ce plagiat. …]

On a donc moins à faire à des dérapages isolés qu’à un système. Les mauvaises habitudes de “JMS” ne datent pourtant pas d’hier.

Plusieurs anciens du service politique du Monde ont encore en mémoire un épisode remontant à la fin des années 80, époque où Macé-Scaron écrivait dans Le Figaro. “Un jour, se souvient Olivier Biffaud, alors journaliste politique au Monde, je tombe sur l’un de ses articles dans lequel je reconnais des blocs entiers de l’un des miens ! Sidéré, je lui ai envoyé une lettre pour me plaindre, lui suggérant même ironiquement de me communiquer le sujet de ses prochaines enquêtes, pour que je puisse lui mâcher le travail…” Quelques jours plus tard, mot chantourné de Macé-Scaron à Biffaud, accompagné d’une caisse de champagne – qui sonne comme un aveu…

L’Express/LIRE

Addendum du 31 août 2011

“Une chasse à courre” contre un homme de l’establishement, ou comment sauver le soldat Macé Scaron
[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xksvad_mace-scaron-quot-ecrire-c-est-ma-vie-quot_news?start=34#from=embed[/dailymotion] […]Joseph Macé-Scaron voit aussi dans la polémique des critiques de deux sortes. “Il y a ceux qui me reprochent ma situation, ce que j’ai fait. Et d’autres qui me reprochent ce que je suis : quelqu’un qui porte un polo, je l’ai lu, qui est tatoué, qui est musclé, je l’ai lu aussi. Quelqu’un qui est gay”, dénonce-t-il. “On n’est pas dans un débat, on est dans un chasse à courre”. Pour autant, l’homme ne semble pas touché au point d’abandonner l’écriture. “Pour moi, écrire c’est ma vie. Je ne considère pas faire autre chose que ça. Je ne sais faire que ça. Il y aura un nouveau roman ou un nouvel essai”.[…]

Europe 1

LE GRAND JOURNAL, ZONE DE NON-DROIT
Yann Barthès, ensuite, reçoit Joseph Macé-Scaron. Barthès: “Qu’est-ce qui me prouve que vous êtes bien le vrai Joseph Macé-Scaron. Les tatouages, c’est du vrai ?” Re-rires. Rafale de questions. Recette Barthès: trois tiers de rigolade, un tiers de compassion. Résultat, quelque chose comme: “Comment fait-on pour pomper ?” “Comment on ressort personnellement d’une affaire comme ça ?” Quelle poilade, cette affaire de plagiat ! Imperceptible anxiété, tout de même, dans l’oeil du directeur adjoint de Marianne. Et si un piège allait venir, malgré tout ? Oui, même là, même à Canal+, entre soi, on ne sait jamais quel coup de griffe inattendu, accidentel, peut lancer la société du spectacle. La même anxiété que je sentais dans son oeil, quand je l’interrogeais sur le plateau, avant la révélation de “l’affaire”. Il guettait le piège. Mais il n’y avait aucun piège. On l’avait invité parce qu’on aimait son livre. A l’époque.

Arrêt sur images

Verbatim du Petit Journal de Yann Barthès 30 août 2011

Le grand moraliste Joseph Macé-Scaron s’est livré à une interview pseudo comique et complaisante. Cette intervention était censée désamorcer la polémique dans laquelle le toujours éditorialiste de Marianne est plongé depuis une semaine.

– Oui j’ai copié, j’aurais pu dire que Macé ou Scaron en était l’auteur
– Oui, j’ai fait un emprunt
– C’est un clin d’œil fait aux auteurs que l’on aime
– On modifie plus ou moins le texte en fonction du niveau de connivence avec l’auteur
– Ni dénégation, ni dissimulation
– On n’écrit pas ex-nihilo, la prochaine fois je mettrai une postface (Yann Barthès : « et il y aura du monde ? »)

La plagiat : une vieille habitude pour Macé-Scaron
Mais ces accusations ne sont pas les premières : déjà, pour Le cavalier de la nuit (Julliard, 1998), le deuxième roman de Joseph Macé-Scaron, le Canard Enchaîné avait relevé, dans son édition du 3 février 1999, d’étonnantes similitudes entre un passage et un paragraphe de la préface de Ainsi parlait le hassidisme (ed. du Cerf, 1990) de Victor Malka.

Le Monde

Et de quatre !!
Le directeur du «Magazine littéraire» a aussi puisé dans un livre de Rachel Cusk pour composer son roman. Là encore, la similitude entre les deux passages est troublante, et invite à se demander de quoi est faite la «méthode JMS».

Nouvel Obs

MACÉ-SCARON / PRIX LITTÉRAIRE : COPINAGE ? (ACRIMED)

La polémique autour du plagiat de Joseph Macé-Scaron ne faiblit pas. Acrimed accuse implicitement l’écrivain et directeur adjoint (désormais sans affectation) de Marianne, d’avoir obtenu le Prix La Coupole le 8 juin dernier, pour son roman Ticket d’entrée, par des liens de copinage.[…]

Le site de critique des médias relève que parmi les membres du jury figure Clara Dupont-Monod, aujourd’hui journaliste à Canal+, ex-collaboratrice de Marianne sous l’autorité de Macé-Scaron, et chroniqueuse dans l’émission littéraire «Jeux d’épreuve» sur France Culture, animée par… Macé-Scaron.

Arrêt sur images

Joseph Macé-Scaron invoque les emprunts de Montaigne à Plutarque pour justifier les siens. L’excuse est-elle recevable?

A l’appui de sa défense, Macé-Scaron invoque Montaigne : “La littérature ne s’écrit pas ex nihilo, les auteurs se nourrissent les uns des autres et l’ont toujours fait. L’intertextualité, c’est un classique de la littérature, même si je n’ai pas la prétention de me mettre à la hauteur des grands auteurs. Il y a par exemple chez Montaigne 400 passages empruntés à Plutarque…“(…)

L’Express

Il est dangereux de donner des leçons de morale, de se poser en justicier de la pensée ou de la littérature des autres. Car, tôt ou tard, la réalité vous rattrape et vous ramène à  la modestie. Philippe Bilger Les leçons de morale

addendum du 26/08/2011 :

Et un troisième plagiat pour Macé-Scaron?

Rude semaine pour Joseph Macé-Scaron: après avoir reconnu des “emprunts” à un livre de Bill Bryson dans son “Ticket d’entrée” (Grasset), Bruno Roger-Petit a décelé dans le même roman une citation cachée de Jay McInerney, et l’Express montre que plusieurs passages de son tout premier roman, “Trébizonde ou l’oubli” (1990), seraient issus du “Journal” d’Ernst Jünger.

Nouvel Obs

Comment ça, pas d’affaire Macé-Scaron ? Comment ça, on peut prôner l’intertextualité pour se défendre d’avoir été pris la main dans le pot de cookies – no offense, Alain ?[…][…]

Il n’y a donc pas d’affaire Macé-Scaron. Juste un type bien placé, dans le monde journalistique, et dont on dit facilement que c’est un homme de pouvoir. « Il a le numéro de portable de tout le monde, mais personne n’a le sien », nous confiait dernièrement un journaliste.[…]

Mais comme le disait La Fontaine, « Selon que vous serez puissant ou misérable… »

Actuallité

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L’autre plagiat de Joseph Macé-Scaron

Accusé par les sites Arrêt sur images et Acrimed d’avoir plagié plusieurs extraits d’un ouvrage de Bill Bryson dans son roman Ticket d’entrée (Grasset), paru au printemps, Joseph Macé-Scaron, directeur adjoint de la rédaction de Marianne, directeur du Magazine Littéraire et chroniqueur habitué des studios de télévision, a tout d’abord reconnu avoir fait une “connerie”, avant d’invoquer, dans un second temps, une “intertextualité” assez peu convaincante.

LEXPRESS.fr peut pourtant révéler que Joseph Macé-Scaron n’en était pas à son coup d’essai et s’était déjà livré à un plagiat dans son premier roman, Trébizonde avant l’oubli, paru en 1990 chez Robert Laffont. Le chapitre 28 est clairement démarqué du Premier Journal Parisien, 1941-1943 (Christian Bourgois) d’Ernst Jünger.

LExpress.fr

(Merci à Blabla)

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le 24/08/011

Joseph Macé-Scaron est un donneur de leçons. Sur I-Télé il débat tous les soirs avec Yves Thréard. On le retrouve aussi comme chroniqueur régulier sur RTL dans « On refait le monde » et sur Canal + dans « Le Grand journal ». Mais sa passion, c’est les livres. Dans Marianne, dont il est directeur adjoint, il s’occupe des pages littéraires et distribue les bons et les mauvais points. Et surtout, il est le directeur du très sérieux Magazine littéraire…

Il aime les livres au point d’en écrire. Son dernier roman, Ticket d’entrée (publié chez Grasset), a reçu un accueil dithyrambique. Europe 1, Le Point, Canal +, Le Nouvel Observateur… tout le monde a adoré. A tel point que les mêmes lui ont remis le très parisien prix littéraire de la Coupole (du nom de la célèbre brasserie de Montparnasse). Bravo.

Sauf que Macé-Scaron s’est fortement inspiré d’un livre de Bill Bryson, American rigolos – chroniques d’un grand pays (2003, éd. Payot & Rivages), qu’il ne cite qu’une seule fois et de manière anodine. Il pratique même le copier-coller à l’excès. Plagiat ? Au lecteur de juger…

Peut-être faudrait-il de nouvelles explications de la part de Macé-Scaron ? Ce ne sera pas pour tout de suite selon le quotidien : “contacté par Le Monde, Joseph Macé-Scaron n’a pas donné suite à notre demande d’entretien. »

Acrimed

(Merci à Romégas)

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