Devant les députés UMP qu’il recevait mercredi à l’Élysée, Nicolas Sarkozy a évoqué la présidentielle en faisant à peine mystère de ses intentions.
Si jamais j’étais candidat, je ne le serais qu’après avoir fait mon devoir de protection des Français.
«Une élection, c’est toujours difficile, a-t-il lancé. C’est toujours le miracle d’une rencontre entre la réflexion et le désir. Une réélection, c’est extrêmement difficile aussi. Ça n’obéit pas au même calendrier, au même désir, à la même stratégie.» Afin de calmer l’impatience de ceux qui voudraient le voir accélérer le tempo d’une déclaration de candidature, le président a appelé au «sang-froid, à l’unité, à la réflexion». […]
Le président a commencé la séance par un long propos liminaire, exposant sa vision de la crise. Il a appelé une nouvelle fois à la refondation du capitalisme et à la refonte de la «politique du libre-échange». Il s’est surtout félicité de la résistance de la France, alors que les États-Unis «ont mis un genou à terre». «La France, malgré les 35 heures, Lionel Jospin, la retraite à 60 ans, un appareil syndical ouvert, une fascination pour le marxisme, est le pays qui a résisté le mieux à la tempête», a-t-il taclé. Le chef de l’État a également défendu le plan d’économies de François Fillon, tout en récusant le mot «rigueur».[…]