Après des années d’interdiction dans les lieux publics et dans les médias, le hijab signe son grand retour, à commencer par le petit écran. La chasse au hijab est terminée…
Les Tunisiens avaient perdu l’habitude de s’adresser à une fonctionnaire voilée et de regarder la télévision sans systématiquement tomber sur un magnifique brushing.
Interdit dans les administrations, les universités ou encore les écoles, le hijab était considéré comme un «habit sectaire » par Zine el Abidine Ben Ali, ex-président de la Tunisie, qui voulait pour son pays un islam «modéré». Finies les arrestations de femmes voilées dans les rues, forcées de retirer leur hijab avant de s’engager par écrit de ne plus le porter. Finies les interpellations dans les aéroports où certaines femmes en provenance de l’étranger étaient contraintes de retirer leur voile avant de sortir de l’aéroport, comme en témoigne Yasmina.
Cette jeune franco-tunisienne porte le voile et affirme avoir subi des pressions à chaque venue en Tunisie sous l’ère Ben Ali. Les douaniers exigeaient d’elle qu’elle retire son voile allant même jusqu’à lui dire «ton voile tu le mets en France si tu veux mais pas chez nous !» Les hommes n’étaient pas épargnés. Ceux-là n’avaient pas le droit de porter la barbe au risque d’être arrêtés par la police de Ben Ali. Il est clair que les libertés individuelles et de cultes paraissaient plus que bafouées. […]
afrik.com (Merci à 9MM)