Ivan Basso a remporté ce samedi la première édition du Tour de Padanie. Un succès acquis vendredi, grâce à sa victoire sur l’étape reine. Pendant ce temps, Sacha Modolo (deux victoires), Elia Viviani et Andra Guardini (une victoire chacun) sont venus confirmer que la relève du sprint italien était très en forme. Voilà, ça, c’est pour le sportif.
Une épreuve très politique
Mais ce n’est pas vraiment ce qui a primé cette semaine. De l’autre côté des Alpes, la course a fait polémique, divisant l’opinion. Et de nombreuses manifestations sont venues perturber le bon déroulement de l’épreuve. Le mot d’ordre était : « La Padanie n’existe pas ». C’est le cœur du problème. Car, c’est vrai, la Padanie n’existe pas. C’est un concept créé de toute pièce par la Ligue du Nord, un parti xénophobe de l’Italie septentrionale, qui a longtemps milité pour l’indépendance de cette Padanie – qui correspond en fait à la plaine du Pô, de Turin à Venise – avant d’entrer au sein de l’actuelle coalition gouvernementale. Et pour magnifier sa « patrie », Michelino Davico, sénateur de la Ligue du Nord et secrétaire d’Etat au sein du gouvernement Berlusconi, a voulu la création d’une course cycliste. Ce fameux Tour de Padanie.
