Anthony Palou a regardé Rire contre le racisme. Billet d’humeur…
(…) Obama semble la caution politique de nos fanfarons. Il fut le sujet du premier sketch de l’émission pas vraiment drôle. « Maintenant on annonce la couleur », dit un humoriste : ah, l’humour fin ! S’ensuit une kyrielle de banalités. Applaudissements. Yeux éblouis et larmoyants. Nous sommes en plein Téléthon. Ces humoristes, toujours les mêmes. Ils veulent nous faire rire, mais ils nous font pleurer. On devient presque raciste envers ces « comiques ». Disons qu’on ne les supporte plus.
Une soirée contre le racisme, cette pseudo-respiration, le rire comme thérapie ? Ça se saurait. Une sorte de soirée des Césars. Le moins antiraciste remporte le trophée. Depuis huit ans, il est décerné à Jamel Debbouze, Gad Elmaleh, Michel Boujenah…
Le racisme ordinaire : il ne fallait pas regarder cette émission mais se mettre sur le canapé et lire le nouveau roman de Morgan Sportès, Tout, tout de suite (Éditions Fayard), enquête implacable, clinique, « situationniste » sur le « gang des barbares ». On ne rit plus. Du tout, du tout.