Une téléconférence doit avoir lieu mercredi à environ 19H00 heure locale (16H00 GMT) entre le Premier ministre grec Georges Papandréou, le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel au sujet de la Grèce, ont annoncé les services de M. Papandréou.
Trois heures avant la téléconférence, une réunion ministérielle sous l’égide de M. Papandréou aura lieu à 16H00 heure locale (13H00 GMT) au sujet du suivi du plan à moyen terme (2012-2015) de l’assainissement de l’économie grecque, ont-ils ajouté dans leur communiqué.
La téléconférence, sur fond de nouvelles inquiétudes concernant la situation financière de la Grèce, a été décidée en vue de la réunion informelle des ministres des Finances de la zone euro prévue en fin de semaine à Wroclaw (Pologne), a indiqué à l’AFP une source gouvernementale mardi après-midi. En préalable, M. Papandréou s’est entretenu mardi avec le ministre grec des Finances Evangélos Vénizélos, le président de l’Organisme de la gestion de la dette publique (Pdma) Pétros Christodoulou et le président et le directeur général de la Banque nationale de Grèce (BNG) Vassilis Rapanos et Apostolos Tamvakakis respectivement, selon l’Agence de presse grecque (Ana, semi-officielle). Ont également participé à cette réunion le ministre adjoint des Finances Philippos Sahinidis et le président d’experts du conseil économique Pavlos Zanias, a précisé la même source.
L’annonce de la téléconférence de mercredi intervient à un moment où la France et l’Allemagne ont bien du mal à endiguer une crise multiforme qui s’amplifie d’heure en heure sur les marchés, avec des craintes ou des rumeurs ouvertement exprimées de banqueroute de la Grèce, de faillite d’une grande banque française, d’intervention de la Chine au secours de l’Italie. Après avoir mis le feu aux poudres lundi en évoquant l’éventualité d’un défaut de paiement d’Athènes, l’Allemagne a essayé de calmer le jeu mardi en soulignant, par la voix de la Chancelière Angela Merkel, que tout était fait pour empêcher une faillite de la Grèce.
Le pays, sous perfusion de l’UE, de la BCE et du FMI, tente de boucler dans la hâte son projet de budget 2012 en intégrant de nouvelles mesures d’austérité et réformes structurelles pour freiner l’envolée de son déficit budgétaire et tenter de sécuriser le versement d’une nouvelle tranche d’aide du prêt de 110 milliards d’euros consenti en mai 2010 par la zone euro et le FMI.