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La France et l’Allemagne ont une fois de plus tenté d’être rassurantes sur la Grèce mercredi soir lors d’une téléconférence Paris-Berlin-Athènes organisée pour calmer des marchés financiers focalisés sur la crise de la dette en zone euro, qui est aussi sous pression américaine.
“Le président de la République et la chancelière sont convaincus que l’avenir de la Grèce est dans la zone euro”, a rapporté la présidence française dans un communiqué alors que le sort de la Grèce –faillite ? Sortie de la zone euro ?– ne cesse d’agiter les marchés.
Nicolas Sarkozy et Angela Merkel avaient déjà tenté, sans succès, de jouer les pompiers en se réunissant mi-août mais n’avaient pas réussi à convaincre les investisseurs sur un sauvetage d’Athènes.

Les Européens cherchent désespérément à se sortir de ce bourbier, dans lequel ils sont enlisés depuis décembre 2009, réaffirmant presque quotidiennement leur soutien indéfectible à la monnaie unique. A Berlin, le porte-parole de la chancelière a indiqué que le duo “Merkozy”, selon le surnom donné aux deux responsables politiques dans les salles de marchés, a “souligné, qu’il est plus que jamais primordial, de mettre en oeuvre les décisions (prises) par les chefs d’Etat et de gouvernement (européens) le 21 juillet” concernant la Grèce, “afin d’assurer la stabilité de la zone euro”.

“La Grèce est déterminée à assumer toutes ses obligations envers ses partenaires, garantissant ainsi la pleine application du programme de soutien”, a insisté le porte-parole du gouvernement grec, Ilias Mossialos, dans un communiqué “C’est la condition pour le paiement des futures tranches du plan”, a précisé la chancellerie allemande. La téléconférence n’a cependant pas totalement convaincu les analystes basés à New-York.

“Je n’ai rien vu de très différent de ce qu’on nous a appris lors des dernières semaines”, a réagi Charles Saint-Arnaud du courtier Nomura.
“Ce que nous avons eu –l’engagament de la Grèce à poursuivre son programme d’austérité, des déclarations de la France et de l’Allemagne disant qu’ils voient la Grèce dans la zone euro–, c’est ce que le marché espérait entendre”, a pour sa part fait valoir Ray Attrill de BNP Paribas.

Preuve que tous les regards sont actuellement tournés vers Athènes, une “réunion informelle” s’est également tenue mercredi au Fonds monétaire international (FMI) pour faire le point sur la situation de la Grèce. Cette réunion n’était pas destinée à prendre une quelconque décision, a ajouté un porte-parole du FMI, précisant que les négociations avec le gouvernement grec se poursuivaient quant aux conditions du versement du prêt accordé en 2010. […]

El Watan

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