Dali Misha, de son vrai nom Dali Touré, élève en terminale littéraire, jongle entre ses études et sa passion : écrire des romans. Les Bleus de l’âme, son troisième ouvrage vient d’être publié. Ses plus fidèles lectrices nous expliquent leur intérêt pour ses œuvres.
Impressionnées par son talent et son jeune âge, ses lectrices s’identifient parfois à ses personnages, voire à des situations que la lycéenne décrit dans ses récits. «On a l’impression de vivre ce que vit le personnage. Elle utilise la première personne ce qui fait qu’on est vraiment plongé. C’est très précis.» Hadzirata, sa meilleure amie, voit dans ses livres des situations qu’ont vécues certaines personnes de son entourage, celle du petit garçon qui s’est fait renversé et sur l’immigration clandestine par exemple qui démontre selon elle que «si tu n’as pas de papier t’es pas reconnu dans la société française.»
Extrait de Sans papier, sans identité :
Quand ils entendent mon nom ou mon prénom, ils imaginent tout de suite que je suis une noire qui doit sans doute avoir une colonie d’enfants. C’est à chaque fois difficile pour moi car je n’existe pas en tant qu’individu pour eux… Les Français. Mais à présent, je suis une autre personne. Je n’ai jamais eu de papiers malgré les vingt années passées en France. Sans papiers, je n’ai pas d’identité. Si j’ai bien compris, en avoir une, en France, c’est avoir son nom, son prénom, sa photo et sa date de naissance sur un papier signé par le ministère ? […]