Incroyable décision de justice à Angers : un juge de proximité a relaxé une femme prévenue d’injures racistes à l’adresse son voisin, au motif que comme ce dernier s’appelle Blanchard et est né en France, il ne peut pas être victime de telles injures.Daniel Blanchard est né à La-Roche-sur-Yon, mais il n’est pas blanc pour autant. Il est d’origines métissées, comorienne notamment. Depuis des années, du fait de son physique, tout le monde l’appelle « Djamel ».
Sa voisine de palier le voit bien, et ne se prive pas de le lui faire savoir. Elle dépose fréquemment dans la boîte aux lettres des mots les traitant de « chiens d’Arabes », lui, sa compagne d’origine maghrébine et ses enfants. Ces derniers, quand ils courent dans l’escalier, essuient de sympathiques réflexions, comme « sales Arabes ». Elle accuse les enfants de sonner à sa porte.
Le couple a fini par déposer plainte, et la voisine a comparu en juillet devant le tribunal de proximité pour « injure non publique en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion ». Elle a reconnu avoir écrit le message poursuivi par la justice (le couple ayant détruit les précédents) :
« Question : pourquoi les arabes s’amusent à sonner aux portes des voisins ? Réponse : pour faire comme des cloches bien sûr. »
Le jugement a été rendu le 9 septembre : les plaignants sont déboutés, et elle est relaxée, avec des arguments renversants.