Pour Laurent Joffrin, les musulmans ont montré leur volonté d’apaisement en acceptant de prier dans une caserne du XVIIème arrondissement de Paris. Bien que, selon lui, ils sont pourtant «frappés d’injustice».
La pression du Front national, l’obsession de «l’identité française», manipulée par l’extrême-droite et une partie de la droite, sont des obstacles permanents à l’intégration harmonieuse de l’Islam à la République […]
Ainsi les musulmans du XVIIIe arrondissement ne prieront plus dans la rue. Le gouvernement a bien fait de négocier souplement mais fermement la fin de ces rassemblements, en échange de l’ouverture aux fidèles d’un bâtiment suffisamment grand pour les accueillir.[…] Ils mettront fin à une situation à la fois indigne pour les croyants et qui faisait le lit de la propagande xénophobe.
– Contrairement à ce que laissaient entendre les plus énervés des procureurs, Caroline Fourest à gauche par exemple, mais surtout, de l’autre côté du spectre, des groupes extrêmes comme “Riposte Laïque”, c’est bien faute de place que la masse des musulmans de ce quartier s’étaient résignée à prier dans la rue une heure par semaine. […]
– La polémique sur ces prières de rue est ainsi rendue à sa juste proportion. La République, on doit bien le constater aujourd’hui, n’était pas menacée par ces rituels en plein air, qui ne sont guère différents, si l’on y réfléchit avec un peu de sérénité, des processions catholiques qui ont lieu régulièrement dans plusieurs villes de France. […]
– Cette issue heureuse met en lumière l’injustice qui frappe l’Islam de France. […]