Le ministère des Finances grec a démenti mardi tout projet de référendum en Grèce sur un maintien ou non du pays dans la zone euro, évoqué par un journal grec. “Cela n’a pas de sens” a déclaré une source au ministère des Finances à l’AFP mardi, après la parution d’un article dans le quotidien Kathimerini selon lequel le Premier ministre grec Georges Papandreou étudiait la possibilité de tenir un référendum sur le sujet.
Selon le journal citant des sources non identifiées, le Premier ministre Georges Papandréou souhaiterait s’appuyer sur un résultat favorable à l’euro pour continuer sa politique d’austérité, appliquée à la demande des créanciers du pays, la zone euro et le Fonds monétaire international.
Devant l’ampleur des contestations en Grèce au printemps dernier, M. Papandréou avait annoncé le 19 juin la tenue d’un référendum à l’automne, devant porter principalement sur “les grands changements que le gouvernement ambitionne pour le pays”, notamment sur des réformes politiques comme le fonctionnement du parlement, le système électoral ainsi qu’une refonte du système judiciaire.
Selon les sondages d’opinion, les Grecs ont perdu toute confiance dans leur système politique et judiciaire, qui n’a jamais pu enrayer la corruption endémique dans le pays. Ces informations sur un projet de référendum portant sur l’euro sont publiées au moment où le ministre des Finances négocie âprement avec la troïka des créanciers du pays qui demandent l’application des mesures d’austérité décidées en juillet (baisse du nombre de fonctionnaires, réduction des dépenses publiques) avant de verser la prochaine tranche de 8 milliards d’euros du pret consenti en mai 2010 pour éviter la faillite du pays.