Fdesouche
<a target='_blank' title='ImageShack - Image And Video Hosting' href='http://imageshack.us/photo/my-images/40/charliehebdomahomet.jpg/'><img src='http://img40.imageshack.us/img40/927/charliehebdomahomet.jpg' border='0'/></a>

En l’absence de tout contrôle gouvernemental, les écoles religieuses sont libres d’enseigner aux jeunes ce que décident leurs cheikhs. Mais les mahdharas produisent-elles vraiment des extrémistes ?

L’auteur et intellectuel islamique Mohamed al-Mahdi Ould Mohamed Bechir apporte à cette question une réponse de première main. […]

Magharebia : Vous avez beaucoup écrit sur le lien existant entre l’éducation religieuse dans les mahdharas et le développement des tendances extrémistes. Parlez-nous de ces écoles.

Mohamed al-Mahdi Ould Mohamed Bechir : Une mahdhara est une école populaire privée qui enseigne la religion de l’Islam, la langue arabe et des connaissance liées à la charia. Elle est supervisée par un cheikh qui dirige les élèves au nom de Dieu . […]

Magharebia : Vous avez étudié le Coran, les sciences de la charia, la logique, le kalam et l’arabe dans une mahdhara mauritanienne. Les élèves de ces écoles apprennent-ils d’autres matières que la religion ?

Ould Mohamed Bechir : Une mahdhara ne dispense pas un enseignement conforme aux méthodes scientifiques qui mettrait en mesure d’engendrer de la connaissance et la libre pensée. Elle n’enseigne rien sur la démocratie ou l’existentialisme ; […] elle enseigne l’obligation d’obéir au “dirigeant” […]

Cela tient au fait que les livres qu’utilisent les mahdharas ont été écrits dans des circonstances historiques, sociales, économiques et politiques qui n’ont rien à voir avec l’époque actuelle.

Magharebia : Le programme peut ne pas être “moderne”, mais comment peut-il conduire à l’extrémisme ?

Ould Mohamed Bechir : Les mahdharas enseignent aux élèves que la relation fondamentale entre les Musulmans et les mahdharas est la guerre et le conflit plutôt que la paix et l’amitié, et que les non-Musulmans doivent se convertir à l’Islam et payer la jizyah, sous peine d’être combattus.

Elles enseignent également que les traités de paix durables avec des pays non-musulmans ne sont pas autorisés aux termes de la charia. Les Musulmans doivent s’engager dans le djihad contre les pays non-musulmans pour répandre l’Islam. C’est une erreur grossière, car le djihad n’a pas pour mission de faire se propager l’Islam ; il est destiné à défendre la foi et la patrie. […]

Et les gens qui n’écoutent pas de musique, de chants et de paroles affichent généralement des attitudes violentes, des comportements extrémistes et des opinions intolérantes.

Magharebia : Les mahdharas diffusent-elles une idéologie djihadiste ?

Ould Mohamed Bechir : Dans son acceptation du combat, le djihad n’est utilisé qu’à des fins d’autodéfense. […] Mais les mahdharas enseignent aux élèves que le combat est un devoir pour répandre l’Islam et conquérir les pays non-musulmans.

Le problème avec les mahdharas est que leurs diplômés ressemblent à des hommes des cavernes qui auraient dormi pendant des centaines d’années et se seraient réveillés dans une époque nouvelle. […]

Magharebia

Fdesouche sur les réseaux sociaux