Addendum du 26/09/2011
Communiqué n° 1284, dimanche 25 septembre 2011. Sur l’élimination des personnes malpensantes du sein de l’enseignement public.
Le parti de l’In-nocence tient à exprimer son total soutien au professeur Santamaria, professeur de philosophie au lycée Victor Hugo à Lunel, récemment suspendu de son poste en raison des troubles psychiques qui l’affecteraient. En réalité, il semblerait qu’à l’instar des pires procédés de feu l’Union soviétique on ait trouvé ce prétexte pour écarter, voire punir, un homme dont le seul tort est un engagement politique contraire à la bienpensance du moment, et bien qu’il n’ait jamais confondu cet engagement et son enseignement.
Le parti de l’In-nocence s’inquiète de constater encore une fois que le délit d’opinion se banalise dans notre pays, ainsi qu’une forme de censure inédite et particulièrement pernicieuse, car elle ne vient pas du gouvernement en place mais de personnes privées ou d’associations non ou très faiblement représentatives, avec le puissant relais des médias unanimes. Il note que les professeurs les plus engagés et les plus militants, à gauche et à l’extrême gauche, il est vrai favorisés par l’évolution des programmes et des “contenus pédagogiques” imposée par les idéologues au pouvoir au sein de l’institution, ne sont pas, eux, concernés par ce genre de choses, ils sont même tout à fait encouragés à confondre leur mission avec celle de l’édification de la jeunesse comme on l’entendait au temps des totalitarismes du siècle dernier.
Addendum du 20/09/2011
Affecté par l’académie le 2 juillet dernier à Lunel, Jean-Baptiste Santamaria a déjà été placé en “fin de mission” (cf le courrier du professeur en fin d’article).
Le syndicat SNES et la FCPE (Fédération des conseils de parents d’élèves) locale, ont cru bon d’”alerter” la presse ainsi que les parents d’élèves, les élèves et le rectorat sur “l’appartenance”dans un passé récent d’un professeur de philosophie (Jean-Baptiste Santamaria) à des partis dits “d’extrême droite” .
Addendum du 19/09/11
Rencontre avec Jean-Baptiste Santamaria, qui nous livre ses sentiments pendant 20 minutes.
Addendum du 16/09/11
Bonjour Monsieur. Je suis Monsieur Santamaria Jean-Baptiste Professeur de Philosophie au lycée Victor Hugo à Lunel.
Je viens d’être mis d’office en congé maladie longue durée jusqu’à la mise à la retraite.
Après plus de dix ans de placard j’avais obtenu à cette rentrée un poste fixe dans cet établissement.
Une campagne de presse sur Midi-Libre et FR3 région lancée par des partis et syndicats ainsi que la FCPE a eu raison de moi malgré le soutien de mes élèves.
Je me suis vu le 13 septembre notifié le retrait de mes classes après deux semaines d’enseignement effectué sous les meilleurs augures.
Bien que ne militant plus depuis de nombreuses années j’ai pris en dehors de ma sphère professionnelle dans le passé des positions qualifiées d’extrême-droite même si je proviens de la LCR et de la CGT.Cependant j’insiste sur ce point à aucun moment je n’ai exprimé mes convictions devant des classes.
Le droit de pensée est cependant une constante de l’Etat de Droit.Vous trouverez aisément l’article de Midi-Libre me concernant sur le site internet. De même que le nouvel article sur l’édition papier du Midi Libre de ce jour 16 septembre 2011.
Le conseil médical départemental a subi des pressions de groupes partisans contre mon avis et celui de mon médecin. Groupes qui voyant leur pression médiatique faire chou blanc se sont orientés vers le beruf verbot.
Pour ces personnes intolérantes la Philosophie, sujet sensible ne peut être enseignée par un professeur d’extrême droite. A Lunel 47% de la population recevrait cette étiquette.
J’ignore les motifs allégués par ce comité médical . Triathlète et marathonien mon état de santé physique et mental ne justifie pas cette décision.
La médicalisation du débat politique nous renvoie aux heures les plus sombres du totalitarisme.Nous sommes manifestement là devant un cas d’harcèlement moral. Ce dernier épisode s’ajoutant à une longue liste.
Je sollicite donc votre aide pour monter un dossier en vue d’attaquer qui de droit (Etat ou associations).
Je vous transmets l’expression de ma plus haute considération.
Jean-Baptiste Santamaria
Outre les tracts distribués dans le lycée (ou comment exacerber les tensions, voire menacer indirectement l’intégrité physique du professeur) et appels au rectorat, un reportage télévisé (avec photos et CV du professeur) de France 3 a alerté de nombreux lecteurs (voir vidéo ci-dessous).
En effet, durant ce reportage, une représentante des parents d’élèves prend de nombreuses fois la parole, parlant de “l’inquiétude des professeurs et des parents d’élèves”, arguant du risque de “politisation des cours”, dénonçant “les nouveaux critères de recrutement” qui auraient favorisé la nomination du professeur stigmatisé.
A Lunel dans l’Hérault, les idées politiques d’un professeur de philo sont pointées du doigt par des parents d’élèves. L’homme est plutôt engagé à l’extrême-droite et certains craignent qu’il profite de sa matière pour faire du prosélytisme.