Les députés grecs ont approuvé mardi une nouvelle taxe immobilière très impopulaire qu’Athènes juge essentielle à la réussite du nouveau plan d’austérité, alors que des heurts opposaient des manifestants aux forces de l’ordre devant le parlement. Il s’agissait d’un test important de la capacité du gouvernement de George Papandréou à rassembler la majorité pour faire adopter le nouveau dispositif destiné à convaincre le FMI et l’Union européenne de débloquer une nouvelle tranche d’aide de huit milliards d’euros, dont le versement est attendu en octobre. Les 154 élus du Parti socialiste (Pasok) se sont prononcés pour la nouvelle taxe immobilière. La Chambre des députés compte 300 sièges.
A l’extérieur, les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser un millier de manifestants. “Les décisions du 21 juillet sont comme une bible institutionnelle pour nous. Elles constituent le cadre dans lequel nous évoluons”, avait auparavant déclaré le ministre des Finances, Evangelos Venizelos, évoquant les engagements pris par son gouvernement dans le cadre du second plan d’aide du Fonds monétaire international (FMI) et de l’Union européenne.
La troïka formée par les inspecteurs du FMI, de l’UE et de Banque centrale européenne, qui doit se prononcer sur le déblocage de la nouvelle tranche, est attendue mercredi ou jeudi à Athènes, selon Jean-Claude Juncker, président de l’Eurogroupe. Jugeant que la Grèce n’avait pas tenu ses engagements, elle avait annulé une visite prévue début septembre.
Evangelos Venizelos a rencontré les créanciers de la Grèce, ce week-end à Washington. Athènes a ensuite fait savoir que les inspecteurs avaient demandé la garantie écrite que les mesures annoncées seraient mises en oeuvre avant de programmer une nouvelle visite. George Papandréou leur adressera cette garantie, a précisé le ministre des Finances. […]