Nicolas Sarkozy a donné jeudi au Maroc le coup d’envoi des grands travaux du futur train à grande vitesse marocain en compagnie du roi Mohammed VI, auquel il doit renouveler le soutien politique de la France en pleine effervescence des «printemps arabes».
Malmené par la défaite historique de son camp aux élections sénatoriales et les «affaires» politico-judiciaires, le président français s’est offert un répit de quelques heures sous le soleil de Tanger, au nord du Maroc, pour y célébrer un succès devenu rare, celui du TGV «made in France» à l’étranger.[…]
Le prix de la nouvelle ligne est estimé à 1,8 milliard d’euros, auxquels il faudra ajouter tous les coûts d’infrastructure associés. Une part importante sera financée par la France elle-même, qui a débloqué un prêt de 920 millions d’euros. Un quart de la facture doit être payé par des pays «amis» du Maroc, comme l’Arabie saoudite, qui a elle-même lancé un appel d’offres pour la construction d’un TGV Jeddah-La Mecque-Médine, les Emirats arabes unis ou encore le Koweït. Le dernier quart sera financé par le budget marocain lui même.
Même ainsi pris en charge, le TGV «high tech» vendu par Alstom (400 millions d’euros pour 14 rames) est contesté au Maroc, où certains le considèrent comme un investissement de prestige inutile et coûteux. […]