Interrogé sur la justice et les hommes politiques, lors du 2e débat télévisé entre les six candidats à la primaire PS/PRG, Arnaud Montebourg a exhorté les “socialistes à faire le ménage dans leurs rangs des Bouches-du-Rhône pour combattre les dérives politico-financières” du système Sarkozy. En décembre dernier, il avait dénoncé dans un rapport interne la gestion de Jean-Noël Guérini, président du conseil général 13, qui a été depuis mis en examen dans une affaire de marchés publics.
Face à cette charge de Montebourg, Martine Aubry a invité à “respecter l’indépendance de la justice et à ne pas parler avant que la justice ne dise la vérité”. “J’ai pris mes responsabilités”, s’est défendue la première secrétaire du PS. Dès que la justice s’est exprimée, j’ai demandé à Jean-Noël Guérini de se mettre en retrait”. “Il faut arrêter de parler sur des rumeurs”, a-t-elle lancé à Arnaud Montebourg. Arnaud Montebourg s’est dit en désaccord avec une telle stratégie d’attente. Il a cité le cas d’Eric Woerth dans l’affaire Bettencourt, qui au départ n’a pas été mis en cause imédiatement, de même que le cas de Michèle Alliot-Marie lors de ses vacances polémiques en Tunisie.