Selon Der Spiegel, le président du Comité militaire qui regroupe les chefs d’état-major des pays de l’Otan, l’amiral Giampaolo Di Paola, a tenu une réunion secrète avec des députés allemands lundi dernier, dans lequel il a exprimé les inquiétudes de l’Alliance atlantique. “Plus de 10.000 missiles sol-air” qui représentent “une sérieuse menace pour l’aviation civile” pourraient sortir de Libye et se retrouver dans de mauvaises mains “du Kenya à Kunduz” (Afghanistan), leur a déclaré l’amiral. (…)
Le chiffre évoqué par l’amiral Di Paola est cependant le double de celui donné samedi à Benghazi par un responsable militaire du nouveau régime libyen, interrogé sur le risque que de telles armes susceptibles de servir à des attentats contre des avions civils tombent entre les mains d’Al-Qaïda. Le général Mohamed Adia, chargé de l’armement au sein du ministère de la Défense du Conseil national de transition (CNT), a estimé à “environ 5.000” le nombre de SAM-7 “toujours manquants et dans la nature”. “Malheureusement, il est possible que certains de ces missiles soient tombés entre de mauvaises mains (…) à l’étranger”, a-t-il reconnu.
Plusieurs pays occidentaux se sont inquiétés de la dissémination de ces missiles sol-air de courte portée et de leur utilisation par des groupes terroristes, en particulier Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), contre des avions civils. Les États-Unis notamment ont fourni des experts et de l’argent pour démanteler les stocks existants.