La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec vient de condamner une entreprise locale à verser 18 000 dollars canadiens à un jeune Algérien victime de «discrimination à l’emploi».
Les faits remontent à avril 2008. Aymane dépose un premier CV qui sera sans suite. Impatient, il renvoie un deuxième CV identique en prenant soin de changer son nom en Charles Tremblay (un nom commun au Québec). Le lendemain, il est rappelé par cette compagnie d’entretien ménager dans des résidences pour personnes âgées (pour principalement nettoyer les toilettes de ces résidences). Il s’est présenté à l’entrevue et a mis l’entreprise devant son méfait.
Estimant avoir été discriminé, il s’adresse au Centre de recherche-action sur les relations raciales (CRARR). Ce dernier a assisté le jeune Aymane dans ses démarches auprès de la commission qui ont abouti à la condamnation de l’entreprise en juin dernier. La notification de la décision n’a eu lieu que vers la fin septembre. «La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec ordonne à l’entreprise de lui octroyer 10 000 dollars en dommages moraux, 5 000 dollars pour perte de chance et 3 000 dollars en dommages punitifs», annonce Le CRARR dans un communiqué.