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Tandis que la présidente indienne entame une visite d’Etat, son pays cherche à obtenir l’accès au marché helvétique du travail, en contrepartie d’un accord de libre-échange. La Suisse accueille une hôte de marque: la présidente indienne Pratibha Patil, qui discute d’un accord de libre-échange avec le géant de 1,2 milliard d’habitant.

A la clé, l’accès à un marché en croissance rapide. Mais côté indien, la suppression des droits de douane pour les produits manufacturés helvétiques a une condition: l’ouverture du marché suisse du travail aux travailleurs indiens. «C’est notre ligne. Elle est claire depuis le début», confirme un négociateur indien à la «NZZ am Sonntag».

La présidente indienne Pratibha Devisingh Patil se trouvera en Suisse lundi et mardi pour une visite d’Etat.(photo: Keystone)
Dans ce domaine, des pays comme l’Inde ont beaucoup à offrir. Leurs informaticiens, notamment, sont parmi les plus réputés du monde. Pour les entreprises suisses de pointe, ce serait du pain béni. D’autant que certains secteurs manquent de travailleurs qualifiés et que les quotas actuels (8500 permis de travail pour les extra-européens) rendent le recrutement difficile.

Terrain politique miné

Sur ce dossier, Berne avance toutefois avec une extrême prudence. Car d’un point de vue politique, le terrain de l’immigration est miné. «Nous devons regarder cette question que de manière défensive, mais aussi comme une chance», plaide Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch, cheffe du Secrétariat d’Etat à l’économie. Les discussions ne font que commencer. Elles seront d’autant plus décisives que l’Inde n’est pas le seul pays à avoir des vues sur le marché du travail helvétique: le Brésil, la Chine et l’Indonésie font également pression sur Berne dans ce sens.

20 Minutes.ch

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