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Celeborn, « un professeur pas toujours à l’heure », analyse sur son blog le pays des merveilles dans lequel il est tombé.

Cette semaine, le blogueur nous montre comment les nouvelles éditions du « Club des cinq », ces fameux romans policiers pour enfants et ados, sont d’abord réécrites dans un français moins compliqué pour les nouvelles générations, et ensuite, expurgées de tout politiquement incorrect.

Un billet très révélateur de notre époque.

[…]

« Traduction revue », me dit mon édition contemporaine. Et pour cause ! Traduction massacrée serait en fait le terme le plus approprié. […] Je m’appuie pour ce faire sur le titre Le Club des Cinq et les saltimbanques, renommé depuis Le Club des Cinq et le Cirque de l’Étoile. À lire pour savoir quoi acheter à notre enfant, petite nièce, arrière-cousin, fils des voisins…

Le politiquement correct […] Signalons au passage que la méfiance que les forains expriment envers la police a tout bonnement été caviardée,[…]

Synthèse
[…] le lexique s’est appauvri ainsi que les descriptions, le langage est plus « proche » de celui des jeunes […] ; les scènes de genre qui présentent le monde des forains comme un groupe social doté d’un certain protectionnisme, d’une certaine méfiance des étrangers et de pratiques parfois hors du commun ont disparu. […]

Que s’est-il passé ? On peut y voir d’une part l’influence du pédagogisme : […]il fallait lisser tout ça, pour ne pas présenter aux enfants des choses qui pourraient les choquer, leur donner de mauvaises idées, etc.

[…] De là à dire que le niveau de lecture baisse et que les commerciaux s’en sont rendu compte et on cherche à remédier à cela, il n’y a qu’un pas que je me permets de franchir. […]

Marianne2

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