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[…] Le démantèlement programmé de Dexia touche de très près les finances des Etats belge et français, tandis que les clients épargnants sont protégés par un dispositif de garantie.

Les Etats français et belge en tant qu’actionnaires.

Ils détiennent chacun 5,73% du capital. La participation de la France est logée dans la Société de prise de participation de l’Etat (SPPE), créée en 2008. La SPPE évaluait, à début juin, la valeur de ses titres à 300millions d’euros et l’Etat français ne risque donc pas plus que ce montant en tant qu’actionnaire. Aligner cette valorisation sur le cours actuel de l’action Dexia reviendrait à enregistrer une perte d’environ 180millions d’euros.

Les particuliers protégés.

Les dépôts des clients particuliers en Belgique (Dexia n’a pas de banque de détail en France, ndlr) sont garantis à hauteur de 100.000euros, en vertu d’une directive européenne adoptée après la crise financière de 2008.

Une garantie qui comporte des risques.

Dexia s’est engagé dans un démantèlement ordonné. Elle va donc céder tous les actifs qui peuvent l’être: banque de détail en Belgique, financement des collectivités locales en France, filiale turque DenizBank. Ne resteraient, à moyen terme, dans la coquille Dexia que quelques actifs, dont un portefeuille de titres estimé à 125milliards.

Réduite à sa plus simple expression, Dexia ne pourra réemprunter que sous la garantie des Etats actionnaires. Sans impact immédiat sur leurs finances, la garantie n’est pas pour autant sans risque. Si Dexia venait à ne pas rembourser un ou plusieurs emprunts, les Etats se substitueraient à la banque et honoreraient alors les créances…

Le Télégramme

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