Claude Bartolone, Député, président du conseil général de Seine-Saint-Denis, Bertrand Delanoë, Maire de Paris, et Pierre Henry Directeur général de France Terre d’asile, s’inquiètent du sort des mineurs isolés étrangers présents en France.
A l’enfance martyrisée du monde qui frappe à sa porte, la France ne peut décemment présenter un plan de rigueur.
Qu’il voie arriver les enfants des peuples opprimés ou ceux qui fuient la misère du monde, le gouvernement offre aujourd’hui le plus souvent une même indifférence. Ils sont ainsi quelque 6 000 mineurs isolés étrangers présents sur le territoire national, la plupart laissés à la charge des services de l’aide sociale à l’enfance des conseils généraux. […]
Mais parce que 6 000 enfants, c’est finalement bien peu, que l’argent public se fait rare, ou qu’il a fait le choix de se recentrer sur le seul traitement de la délinquance des mineurs, le gouvernement préfère laisser quelques collectivités territoriales et associations assumer seules ce devoir d’accueillir les mineurs isolés. […]
L’inertie ne saurait tenir lieu de réponse plus longtemps, car nous savons que sans respect des droits fondamentaux d’un enfant étranger, notre pays ajouterait une crise morale profonde aux crises économiques et sociales qu’il connaît déjà.