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Addendum 6/10/11 : Communiqué des Indigènes de la République

Français de souche », voilà une expression qui, pendant longtemps, a été uniquement mâchée par l’extrême droite, avant d’être légitimée et relayée par les médias, des intellectuels et des scientifiques (l’Institut National d’Études Démographique, en premier lieu). Aujourd’hui, le mot ne se chuchote plus et la chose, elle, n’en prend que plus de consistance. (…)

La mise en accusation d’Houria Bouteldja charrie également avec elle l’idée d’un « racisme antiblanc ». Il s’agit là d’un non sens. Qui a intérêt à croire à une équivalence entre les oppresseur-e-s et les opprimé-e-s ?

Quand les premiers sont épisodiquement victimes de vexations anecdotiques, ils et elles n’en cessent pas moins de bénéficier d’un privilège bien réel (à l’embauche comme à l’avancement, dans l’accès au logement, aux instances politiques ou médiatiques, face à la police comme face à la justice.) Les seconds, par contre, sont victimes d’une injustice permanente adossée à un système de domination.

(…) Déjà, ce n’est plus seulement l’extrême droite, ni les soi-disant défenseurs de « l’identité française et chrétienne » qui s’attèlent à la tâche. Mercredi 5 octobre, le site internet Rue89 s’ouvrait sans ambages ni vergogne sur ce titre : « Le racisme anti-Blancs existe ». Un cap est franchi, des sombres forums de groupuscules fascistes vers les rédactions des sites d’informations. SOS Racisme semble également s’engager, par la voix de son président à l’occasion d’une récente interview, à inscrire à son agenda la lutte contre toute « propagation » d’un « corporatisme racial » en souscrivant à l’argument du racisme antiblanc, mais en se refusant, pour l’heure, à reprendre le terme. Les choses allant bon train, cela pourrait ne pas tarder. Après « Touche pas à mon pote », à quand « Touche pas au pote de mon pote » ?

Les Indigènes de la République

Addendum 5/10/11 :

“N’en déplaise aux pétitionnaires, le “Souchien” de Houria Boutjelda est l’équivalent du “ bruit et l’odeur ” (Chirac), de “Durafour crématoire” (Le Pen), du “point de détail de l’Histoire ” (Le Pen)… et de tous les “sales bougnoules ou nègres”.” Rue89

Depuis sa rentrée, la fille d’une amie de Montreuil (Seine-Saint-Denis) se fait traiter de « sale Française » dans un lycée de sa ville. Du fait de l’évitement scolaire (bobos, cadres et classe moyenne), les collèges et lycées de cette ville sont fréquentés en majorité par des Noirs et Maghrébins.

Il serait intéressant aussi de savoir où vivent la plupart des pétitionnaires. Leurs enfants et petits-enfants n’ont pas dû effectuer leur scolarité dans les écoles publiques des quartiers dits « sensibles ». […] Rue89

Addendum du 03/10/11 :

Pétition de Solidarité avec Houria Bouteldja : une accusation « qui nous insulte tous »

Militante de longue date contre toutes les discriminations racistes, Houria Bouteldja est poursuivie pour « injure raciale contre les Français ». L’assignation se fonde sur des propos tenus lors d’une émission de télévision, où Houria a dit « souchiens » pour « Français de souche ». Cette initiative émane de l’AGRIF (Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne), groupuscule toulousain connu pour ses positions d’un racisme extrémiste.

Que ceux-là mêmes qui exercent les pires violences à l’encontre des minorités puissent se présenter comme de courageux défenseurs des Français [blancs, de souche] insultés, ce n’est pas un fait isolé, c’est le signe d’une dérive inquiétante. Les soussignés déclarent qu’ils soutiennent Houria Bouteldja dans sa juste défense contre une accusation qui nous insulte tous.

– Premiers signataires : Alain Badiou, philosophe ; Etienne Balibar, philosophe ; Saïd Bouamama, sociologue, militant ; François Burgat, politologue ; Sharon Courtoux, association Survie ; Christine Delphy, directrice de recherche au CNRS ; François Gèze , éditeur ; Jean-Marie Gleize, écrivain, professeur des universités ; Eric Hazan, éditeur ; Stéphane Lavignotte, pasteur ; Olivier Le Cour Grandmaison, universitaire ; Jean-Luc Nancy, philosophe ; Jacques Rancière, philosophe ; Denis Sieffert, directeur de la rédaction de Politis ; Odile Tobner, auteur de Du racisme français ; Enzo Traverso, Professeur de sciences politiques ; Antoine Volodine, écrivain.

– Ainsi que : Omar Alsoumi, ancien président de la GUPS et de Génération Palestine ; Armelle Andro, maîtresse de conférence, co-responsable de l’Unité de recherche ’Démographie, genre et sociétés’ – INED ; Paola Bacchetta, sociologue, Berkeley ; Mohamed Bensaada, militant QNQF (Quartiers Nord, Quartiers forts) ; Pascale Casanova, enseignante ; Maxime Cervulle, enseignant-chercheur ; Grégoire Chamayou, philosophe, chercheur CNRS ; Michèle Cohen-Halimi, Maître de conférences en philosophie ; Raphaël Confiant, écrivain ; Cédric Durand, économiste ; Inez Fisher-Blanchet, historienne au centre de recherches caraïbes-amériques ; Ramon Grosfoguel, Professeur, University of California at Berkeley ; Nacira Guénif ; Ghazi Hidouci, ancien ministre de l’économie (Algérie) ; Hugues Jallon, éditeur ; Razmig Keucheyan, maître de conférences en sociologie ; Stefan Kipfer, Professeur, York University ; Asma Lamrabet, présidente du GIERFI (groupe international d’études et réflexion sur femmes et islam) ; Oruno D. LARA, historien directeur du centre de recherches caraïbes-amériques ; Laurent Lévy, essayiste ; Raphaël Liogier, Professeur des universités, Directeur de l’Observatoire du religieux ; Stella Magliani-Belkacem, La fabrique éditions ; Gustave Massiah, économiste ; Marwan Mohammed, sociologue ; Karine Parrot, professeure de droit ; Mathieu Rigouste, chercheur en sciences sociales ; Joël Roman, philosophe et éditeur ; Catherine Samary, Maître de conférence en économie ; Patrick Simon, démographe ; Rémy Toulouse, éditeur.

Politis

19/09/11

Le 12 octobre prochain, Houria Bouteldja, porte-parole du Parti des indigènes de la république (PIR) comparaîtra devant le tribunal de Toulouse.

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Elle est poursuivie pour « propos racistes et plus précisément racisme anti-blanc » par une association d’extrême-droite, l’AGRIF, créée par Bernard Antony, un intégriste catholique, qui fut, entre autres choses, l’animateur d’un comité de soutien à l’OAS en 1962. L’accusation repose sur l’emploi par Houria Bouteldja du néologisme « souchien » (construit ironiquement à partir de l’expression « Français de souche ») au cours d’une émission de télévision diffusée il y a bientôt 3 ans et demi.

Indigènes de la République

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