Jeannette Bougrab, secrétaire d’État française à la Jeunesse et fille de Harki, effectue à partir de demain dimanche 9 octobre une visite de travail de deux jours en Algérie. Elle aura des entretiens avec plusieurs ministres algériens. A la veille de ce déplacement, elle répond aux questions de Tout sur l’Algérie.
Il y a une forte attente de la jeunesse française à l’égard de l’Algérie, et réciproquement.
Quel est l’objet de votre déplacement en Algérie ?
La jeunesse doit être au cœur de nos relations bilatérales, de ce partenariat d’exception entre nos deux pays. Nous devons être audacieux et aller le plus loin possible. Pour concrétiser cette démarche, je vais évoquer avec mon homologue notre système de volontariat en France. Grâce à la loi du 10 mars 2010, des jeunes Françaises et Français peuvent s’engager dans des activités d’intérêt général allant de la protection de l’environnement à des activités de solidarité. Ils sont indemnisés par l’État. Je serais très heureuse qu’un dispositif de ce type puisse bénéficier à de jeunes Algériennes et Algériens. […]
En France, je mets en place un fond de micro-investissement pour la création d’entreprises par et pour les jeunes. Je prévois un volet international. De jeunes entrepreneurs algériens pourraient ainsi en bénéficier. L’insertion et la formation professionnelle des jeunes doivent être également au cœur de ce partenariat d’exception. […]
Récemment, une polémique a éclaté sur les joueurs binationaux qui choisissent l’Algérie après avoir été formés en France. Quelle est votre position ?
J’adore le football même si je préfère le rugby. Quel match, il y a huit jours entre le PSG et l’OL au parc des Princes ! Pour moi, la France devrait se réjouir que des jeunes formés dans des centres formation en France jouent à l’international. Cela participe du rayonnement de la France. Nombre de joueurs étrangers animent la ligue 1. Soyons heureux pour ces jeunes. Ils contribuent à la réconciliation et à l’apaisement des mémoires.