Les confédérations patronales française, allemande et italienne ont lancé samedi 8 octobre un appel solennel à plus d’intégration en Europe, en demandant la mise en chantier d’un nouveau traité susceptible de surmonter « les déficiences actuelles de la zone euro ». Dans leur texte, les trois organisations patronales réclament « des finances publiques solides », des économies compétitives, « un engagement politique » et « une Europe plus forte ».
« Afin que puissent être établies les fondations d’une Europe du XXIe siècle prospère et politiquement forte, nous demandons à l’Union européenne de lancer le chantier d’un nouveau Traité, qui constituera une étape nouvelle vers une Union politique et économique plus étroite », ont affirmé le Medef français, le BDI allemand et la Cofindustria italienne dans un communiqué commun.
En appelant à une mise en œuvre rapide des mesures déjà décidées par l’Europe, Medef, BDI et Confindustria soulignent que « la question de la capitalisation adéquate des banques est une condition de la solution à la crise actuelle et doit être traitée à ce titre par les responsables politiques ». Le nouveau traité qu’elles appellent de leurs vœux devra notamment « transformer le mécanisme européen de stabilité en un fonds indépendant, qui puisse opérer à partir de règles claires et transparentes ».
Cet appel patronal à davantage d’intégration européenne intervient alors que le Vieux continent est affecté par la crise de la dette, qui affecte à leur tour les banques créancières et secoue les marchés financiers. « Face à cette situation, l’Europe doit maintenant s’engager de façon résolue pour rétablir la confiance », explique le communiqué. « En concevant un mécanisme de sécurité financière et en avançant dans la voie de la gouvernance économique, l’Union européenne pourra établir un cadre réglementaire efficace créant les conditions pour des finances publiques solides et une économie compétitive », ajoutent-elles.