Ils sont des ombres dans les sous-sols des parkings souterrains de Dijon, des hommes emmitouflés dans des cartons sous le kiosque de la place Wilson, ou même des familles vivotant dans des chambres d’hôtels. Par effet d’escalier, la Côte-d’Or et Dijon sont particulièrement touchées.
Les 380 places des quatre Centre d’accueil de demandeurs d’asile (CADA) du département sont devenues largement insuffisantes. Aujourd’hui, plusieurs centaines de demandeurs d’asile dorment dans la rue à Dijon. Le monde associatif qui gravite autour d’eux place ce chiffre entre 200 et 500. La préfecture parle, elle, d’«une fourchette haute à 400 ».
L’explication du phénomène tient en trois points, avec un effet domino. D’abord, la situation internationale, toujours aussi explosive. Elle provoque par exemple, actuellement, un afflux d’Erythréens et Soudanais en France, historiquement considérée comme une terre d’accueil. […]