« L’idée de la toute puissance du marché qui ne devait être contrarié par aucune règle, par aucune intervention politique, était une idée folle.
La crise actuelle doit nous inciter à refonder le capitalisme sur une éthique.
L’autorégulation pour régler tous les problèmes, c’est fini. Le laissez-faire, c’est fini. Le marché tout-puissant qui a toujours raison, c’est fini.
Il faut tirer les leçons de la crise pour qu’elle ne se reproduise pas. Nous venons de passer à deux doigts de la catastrophe, on ne peut pas prendre le risque de recommencer.
Si l’on veut reconstruire un système financier viable, la moralisation du capitalisme financier est une priorité.
Il va de soi qu’en France on y sera attentif et on y jouera un rôle actif. Il va falloir s’attaquer au problème de la complexité des produits d’épargne et de l’opacité des transactions.
Mais il faudra poser des questions qui fâchent comme celle des paradis fiscaux, celle des conditions dans lesquelles s’effectuent les ventes à découvert qui permettent de spéculer en vendant des titres que l’on ne possède pas. »
Nicolas Sarkozy (Discours de Toulon du 25 septembre 2008)